Découpage administratif au Mali: Les raisons d’une polémique au sein l’opinion publique
Depuis bientôt deux semaines, un projet de document de l’Assemblée Nationale au Mali fait le tour de la toile sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’un projet de loi sur la décentralisation qui est visée par une étude, selon les soins du gouvernement. Ce projet de loi vise la multiplication du nombre de régions pour aller vers une décentralisation poussée. Ainsi ce sujet a suscité beaucoup de débats au sein de l’opinion publique. La polémique gagne le terrain.
Le document de l’Assemblée nationale qui est en voie d’adoption pour aller vers une décentralisation poussée prévoit vingt régions. Le texte n’est pas encore adopté mais soulève un grand débat au sein de l’opinion publique au Mali. A l’heure où nous sommes, notre pays compose 10 régions administratives. Il s’agit de : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal, Taoudéni et Ménaka ensuite les nouvelles autres régions devant la pression exercée sur le gouvernement d’IBK par les ressortissants associés au sein d’un collectif qui décolère toujours. Ainsi ces régions sont notamment celles de Bougouni, Dioila, Nioro, Koutiala, Gourma, Douentza, San, Bandiagara et Kita. Même si leur opérationnalisation n’est pas effective mais se fait toujours attendre. Ces régions sont constituées de cercles et des communes qui devraient s’ériger en collectivités territoriales modernes.
Selon le même document, la capitale malienne est prévue de connaitre une division entre 10 communes urbaines. En connaissant un statut particulier pour la ville de Bamako. Ce projet de loi fait déjà grincer les dents. En effet, il est nécessaire de dire que cette réforme est la bienvenue tant sur le plan de développement administratif et est aussi prévu dans l’accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes rebelles indépendantistes depuis 2015. Cet accord de paix, on se rappelle, tente de mettre à terme des différends communautaires au nord comme au centre du Mali. Par la même occasion la décentralisation sensée d’être la seule occasion de transférer les compétences administratives et de gestions générales des communautés doivent être renforcées pour faciliter la mise en œuvre de l’accord de paix et de la réconciliation nationale. Par exemple la gestion hydraulique, de l’éducation et de la santé ont connu un contexte décentralisé très exemplaire des bienfaits de la décentralisation dans notre pays. Et plus précisément les ressources financières aux collectivités territoriales. Cette décentralisation permet d’impliquer les habitants dans la gestion de leurs propres affaires. Ainsi l’on verra les collectivités territoriales demeurant comptables de toutes les actions posées en leur sein. Mais les obstacles de cette décentralisation poussée c’est bien la rivalité et le refus volontaire de s’écouter, se parler et de s’accepter entre les communautés de l’intérieur de notre pays.
Le sens du vivre ensemble qui connait des caractères mystiques jusqu’à preuve de contraire pour faire des projets de développement une réalité est encore piétiné jusqu’au dernier degré. Alors que la décentralisation est adoptée et envisagée par le pouvoir central pour avoir son regard sur ses gouvernés afin d’entreprendre une gouvernance équilibrée et capable d’amener la paix et un développement sectoriel.
Cette réforme en projet dans les murs de l’Assemblée nationale a créé une grande polémique avant qu’elle soit adoptée par le parlement. Pour les uns, c’est une manière pour l’Etat malien d’intégrer les zones proches de la ville de Bamako pour résoudre ses problèmes fonciers récurrents. Mais ce projet de loi suscite déjà un levé de bouclier. Si les uns apprécient, d’autres s’interrogent sur les moyens de l’Etat pouvant concrétiser cette réforme par un régime aux abois financiers depuis son arrivée en 2013.
G H
Source: La Plume
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