L’école publique au Mali : Une préoccupation !
L’appel lancé par les autorités intérimaires, il s’agit des responsables des CAP et d’Académies contrarie le discours politique prononcé au sommet de l’Etat visant à présenter une école au mieux de sa forme.
Effectif pléthorique, condition d’étude inconfortable, fuite de sujet d’examens, baisse de niveau… demeurent encore de nos jours, des problèmes auxquels est confrontée l’école publique sans compter le nombre élevé d’établissements fermés pour cause d’insécurité. Cette triste réalité de l’école interpelle les plus hautes autorités du pays à faire preuve de pragmatisme en mettant de côté les discours politiquement corrects pour s’atteler véritablement à la tâche.
L’école publique se meurt si l’on constate l’amoncèlement des défis à commencer par le nombre élevé d’élèves dans les salles. Loin du standard des 45 élèves par classe, l’effectif dans nos salles frise la centaine d’élèves. C’est dire donc que les problèmes de l’école publique vont au-delà des questions de fournitures et de cantines scolaires. Le spectacle des visites d’officielles et les cérémonies de remise de fournitures scolaires et de tablettes mise en avant par les autorités politiques n’est ni plus ni moins qu’une manœuvre visant leur incapacité à apporter des réponses adéquates aux maux qui rongent l’école publique.
Avec autant de défis, les discours et les pratiques doivent changer autour de l’école car l’avenir du pays en dépend. L’espoir de voir une école à hauteur de souhait peine à se concrétiser et pire il semble s’éloigner avec les conséquences néfastes des mesures prises par les autorités successives. Suppression d’examens d’entrée en 7ème, non orientation des détenteurs de DEF à 18 ans, la gestion de l’école par la fonction publique des collectivités… sont entre autres des reformes qui n’ont pas apporté une grande chose à l’école malienne. Dans certains cas, elles ont été même des facteurs de dégradation par manque de ressource humaine et matériel. A défaut de retrouver sa réputation d’antan, l’opinion nationale dans une large proportion attend encore une école débarrassée de la violence, des fraudes, des fuites de sujet d’examens… et l’amélioration du niveau des élèves.
On constate que nous sommes loin du compte. L’école publique mérite beaucoup plus d’attention de la part de tous mais il incombe d’abord aux plus hautes autorités de poser un diagnostic précis afin d’envisager de vraies solutions à long terme.
En dédiant son deuxième quinquennat à la jeunesse, le président IBK doit accorder sa plus grande attention à l’école publique qui demeure à nos jours l’unique et la seule chance des moins nantis d’avoir accès à l’éducation mais le plus majoritaire des contribuables d’impôts au Mali.
La rédaction
Source: La Plume
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