Pourquoi ne pas le dire ? Soyons sérieux ! 400 Millions du contribuable Malien pour les bandits armés de Kidal.
Il ne faut pas en vouloir aux groupes armes du Nord d’avoir tenu leur forum aux dates prévues. Ces dates ont été fixées en accord avec le Gouvernement qui a bien voulu financer l’évènement.
Le fait que le Gouvernement avait demandé le report du forum avant seulement quelques jours de sa tenue est la preuve d’un manque d’organisation et d’indécision de sa part.
Le gouvernement voulait certainement y participer avec la présence du PM en personne ou ses représentants. Il a, ensuite annoncé qu’il n’a jamais été question de la participation du PM. A la question de savoir si d’autres membres du Gouvernement y seront, comme nous l’avait fait savoir officiellement parmi les proches du PM, a répondu encore qu’il ne parle pas au nom du Gouvernement. Comment voulez-vous que dans cette confusion au niveau du Gouvernement, les groupes du Nord acceptent une demande tardive de report et après avoir invité des participants venant de divers horizons. Sur l’organisation de ce forum, le Gouvernement a été très avare en communication, et ce, malgré la générosité légendaire, en la matière, de son porte-parole Choguel K Maïga. Le Gouvernement a sa manière de travailler qui est généralement opaque et indécise quand il s’agit de ses relations avec ses ennemis d’hier mais amis d’aujourd’hui, les ex-rebelles, comme si ils regrettaient d’avoir signé un accord dont ils avaient, eux-mêmes, célébré les mérites.
Dans cette affaire comme dans d’autres, on doit reconnaitre que nos frères de Kidal disent ce qu’ils font et font ce qu’ils disent. Le peuple malien n’est pas dupe, il sait que la solution durable pour l’établissement de la paix armée et cette paix sociale exige une nécessaire préparation des Famas en termes de dissuasion pour faire face à ses missions régaliennes (Ndr : la défense de l’intégrité territoriale), ensuite interviendra l’implantation d’une véritable dynamique de développement régional et local. Ces ex-rebelles comme ils aiment se faire appeler ne sont que des créations de sordides et de velléités géostratégiques (France, Algérie, Mauritanie et consorts) et les narcotrafiquants. En tout cas, le vin est tiré, il faut le boire et le gouvernement saurait tirer de belle leçon du passé.
Abdoulaye A Diarra
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