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A la suite d’un tollé suscité par les réseaux sociaux sur l’affrètement d’un aéronef militaire par la Famille Kane, milliardaire installée au Gabon, la hiérarchie militaire à travers le chef d’état-major de l’Armée de l’Air, le Général de brigade Daouda Dembélé, a animé un point de presse. C’était le 3 janvier dernier à la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA).

Le Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air a donné de détails sur les contours de l’utilisation d’aéronefs par les civils et invite l’opinion en général à comprendre. Est-il normal qu’un aéronef militaire serve un tiers ? Le Général de brigade, Daouda Dembélé, répond par affirmative. «Oui il est normal que les aéronefs de transport militaires soient utilisés par des civils, des associations, des organisations, des institutions en dehors du ministère de la défense et des anciens combattants », a-t-il précisé. Pour être plus clair, toute personne physique ou morale peut bénéficier du service des aéronefs militaires de transports maliens, a expliqué le général Dembélé. Quand cela arrive, il s’agit d’un affrètement, a-t-il souligné en ajoutant qu’un affrètement n’est ni une location ni non plus un service gracieux. Dans l’affrètement, il définit  qu’il sert à assurer le service au prix coûtant sans aucun bénéficie pour l’Armée de l’Air.   Le demandeur assure les frais inhérents à la mission et l’armée de l’Air ne paie rien et elle ne demande pas non plus un quelconque bénéfice. Il s’agit tout simplement d’une assistance militaire en faveur de nos populations et nos partenaires, avant de citer d’autres exemplaires au delà du cas qui fait polémique. Parmi les quels la famille Niang a affrété l’avion militaire pour ses besoins à Kayes, le ministère des sports a affrété l’avion militaire pour transporter les Aigles au Tchad, la SOMAGEP a affrété l’avion militaire pour Tombouctou, la commission de défense et de sécurité de l’assemblée nationale a affrété l’aviation militaire pour soutenir les FAMA à Kayes et pour conclure la famille Kane a affrété l’avion militaire pour son besoin à Nioro du Sahel. Pour répondre « qui peut être bénéficiaire ? » Tout citoyen, organisation, association, institution peut affréter les aéronefs militaires de transport au Mali. La pratique de l’affrètement, selon le chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air,  remonte à la période d’acquisition d’aéronefs de transport militaire depuis le Mali indépendant. En clair, le demandeur, selon le général Daouda Dembélé, adresse sa demande au ministre de la défense et des anciens combattants qui décide. Mais en aucun cas, l’affrètement ne peut détourner une mission militaire, a-t-il conclu.

Abdoulaye Diarra

Source:Le FORUM