Bruit de casserole à la Police nationale :Magouille ou reflexe de mauvais perdants ?
De nombreux candidats recalés au concours de recrutement organisé par la direction générale de la police nationale ont manifesté leur mécontentement au siège de la centrale démocratique des travailleurs du Mali, le mardi 17 décembre 2019.
Rejetant les résultats du concours, les manifestants exigent qu’ils soient mis dans leur droit. A leurs dires, ils ont été victimes d’une magouille dont le but n’était que de les écarter.
Reflexe de mauvais perdant ou magouille ?
Les candidats recalés assurent qu’ils ont tous réussi à toutes les épreuves hormis l’oral qui a été introduite pour la première fois dans un concours de recrutement au niveau de la police. Ce qui fera dire au candidat N°001 de Ménaka : « …je crois que nous avons été injustement recalés, et nous demandons réparation ».
De leur avis, l’introduction de l’oral ne visait qu’à les écarter. Interroger sur la situation, un Sergent-chef de police dira que c’est insensé de demander à un policier de passer par l’oral pour être recruté. Joint au téléphone par certains confrères, le secrétaire général de l’alliance de la police nationale dira que la direction s’engage à mettre les recalés à cause de l’épreuve orale dans leur droit. Selon lui, la direction a parachuté l’oral pour écarter les candidats méritants. Accusé d’avoir perçu de l’argent pour faciliter l’admission des candidats, le syndicat de la police se défend en mettant ces allégations au compte d’une campagne de dénigrement qui ne viserait qu’à ternir leur image. Quel que soit l’issue de cette affaire aux allures de magouille à la pelle avec un nombre assez élevé des recalés, l’image de la police nationale est une fois de plus écornée par un scandale dont elle pouvait faire économie .
Au moment où les recrutements au sein de nos forces de sécurité et de défense sont au cœur des critiques, la manifestation de recalés du concours qui vient de s’achever offre une opportunité au Général Salif Traoré, ministre de la sécurité et de la protection civile d’apporter des réponses aux indélicatesses présumées et autres dysfonctionnements au sein des structures de son département afin que la police retrouve sa réputation d’antan.
La rédaction
Source:La Relance
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