La reconduction du Général Salif Traoré dans le gouvernementLe:président IBK indifférent aux préoccupations des Maliens
Aujourd’hui l’insécurité dans la ville de Bamako et ses environs est relativement élevée à tous les niveaux dont la solution reste toujours introuvable. Les populations sont dans une large inquiétude nuit et jour. Mais la majorité des habitants de Bamako accusent à tort la qualité de travail rendu par le chef de département de tutelle des services de sécurité et de la protection civile. La ville de Bamako est un véritable carrefour de banditisme sans crainte exprimée par faute de répression digne du nom. Certains habitants des quartiers résidentiels et même périphériques de Bamako n’ont sans cesse réclamé sans obtenir le départ du ministre Salif Traoré à la tête du ministère de la sécurité et de la protection civile s’il n’arrive pas à justifier sa présence dans ce poste de responsabilité. Ils sont dans l’ombre sur leurs pieds d’ouvrir frontalement la guerre au président de la république contre le maintien de général Salif Traoré dans son poste de ministre. En tout cas, les jours à venir s’annoncent très déterminants, selon eux lorsqu’ils tiennent à leur objectif le seul départ du général ministre de la sécurité. Ils accusent quant à eux le ministre de ne s’occuper que de la sécurité du président de la république Ibrahim Boubacar Keita. Certainement la raison, selon ses détracteurs de son maintien au poste en l’absence des résultats tangibles.
A la date d’aujourd’hui, l’insécurité est devenue l’une des préoccupations majeures des populations qui ne cachent plus leurs inquiétudes face aux actions du département de la sécurité et ses services rattachés.
Selon certains riverains de la ville de Bamako, les informations sont remontées vers les services de sécurité afin de les mettre sur les pistes de l’évolution des bandits, mais rien n y fait. Ces informations restent sans suite à tel point que les habitants soupçonnent fort la complicité des agents des forces de sécurité.
Selon une autre source introduite au département, le ministre Salif Traoré est toujours informé par une fausse piste sur l’évolution de la sécurité dans nos quartiers respectifs. Toujours selon la même source, la méthode de travail que le ministre a adopté pour le fonctionnement de son service et structures rattachées n’est pas scientifique pour permettre aux maliens de connaitre une sécurité dynamique répondant à leurs aspirations. A en croire notre interlocuteur le patron travaille de la sécurité en primant le clanisme, le népotisme et surtout le favoritisme qui crée l’esprit de frustration au rang du commandement, raison de sabotage de la qualité de service rendu par nos forces de sécurité sur le terrain.
Le ministre Salif Traoré n’ a-t-il pas montré ses limites ?
L’insécurité à Bamako et ses environs est devenue un sujet sans commentaire où ce phénomène continue de multiplier ses victimes sans être réprimée par les forces de l’ordre, selon un citoyen résidant à cheval entre kalabancoro et Baco-Djicoroni. Pour nombreux citoyens, cette montée en flèche du taux indésirable de l’insécurité est bien le fruit pur de l’incompétence du chef de département en charge des questions sécuritaires dans notre pays. Les maliens s’attendaient à une nouvelle tête lors du remaniement ministériel dernier qu’on confie le ministère de la sécurité et de la protection civile pour espérer à la reconstruction d’une couverture sécuritaire plus meilleure pouvant garantir la sécurité des populations de Bamako, mais au delà le sud du pays. Mais à la grande surprise de tous les observateurs on assiste avec des regards impuissants au renouvellement de la confiance du président de la république à la même personne, selon certains habitants touchés par l’insécurité et qui manifestent leur colère.
Selon certains, il existe nulle part l’insécurité zéro mais la politique menée par le chef de département de la sécurité permet d’ouvrir un boulevard à ce phénomène qui constitue sans doute une menace pour la quiétude à Bamako. A en croire les habitants en grande partie de la ville de Bamako et ses environs, le général Salif Traoré a presque jeté toutes ses flèches en matière de bonne gouvernance sécuritaire à Bamako. En tout cas le renouvellement de la confiance du président de la république en sa personne est rejeté par les citoyens lambda qui exigent plus des actions concrètes.
Plus surprenant les bandits attaquent et disparaissent dans la nature sans être inquiétés par les forces de l’ordre. L’argument défendu par les forces de l’ordre est toujours la fameuse phrase « l’enquête est ouverte pour mettre les auteurs hors d’état de nuire ». Mais cette enquête n’a jamais été conduite jusqu’au bout pour donner un résultat notoire escompté. Une fois disparue, ces bandits sont rarement appréhendés. La question que les populations se posent est de savoir s’il y a réellement un dispositif sécuritaire dans la ville de Bamako. Sinon comment comprendre que les malfrats peuvent venir attaquer en plein cœur de Bamako et disparaitre?
Au-delà des multiples interventions du ministre de la Sécurité et de la Protection civile à la télévision publique et dans les journaux, rien de concret n’est visible sur le terrain. A part quelques rares patrouilles, les populations sont laissées à la merci des bandits. Le ministre a-t-il atteint ses limites ou n’a-t-il pas les moyens de sa politique ? Une chose est sûre, les citoyens commencent à prendre leur mal en patience.
Le général a toujours le temps de se ressaisir car la situation devient insupportable. Surtout à sa reconduite dans le gouvernement de Boubou Cissé doit lui donner un souffle pour revoir sa politique de gestion sécuritaire afin d’afficher le bonheur des citoyens en matière de sécurité. Il doit enfin surprendre les maliens avec des résultats escomptés pour restaurer une couverture sécuritaire impressionnante et beaucoup appréciée de part et d’autre. Sinon sans quoi, le plus incompréhensible est l’absence visible des dispositifs des forces de l’ordre dans la ville à tout moment. Pis, le mode opératoire des bandits laisse croire qu’il s’agit de professionnels mieux renseignés et mieux équipés. Certains citoyens n’hésitent plus à douter de la sincérité de nos autorités sur leur volonté de combattre l’insécurité.
Des budgets décents ont été alloués et souvent annoncées dans le cadre de la programmation militaire et sécuritaire pour un résultat qui se fait toujours attendre. Des vies humaines sont quotidiennement sacrifiées sous l’œil impuissant des autorités. Il y a vraiment lieu de revoir la stratégie, sinon il y a péril en demeure. L’espoir suscité par l’arrivée de l’ancien gouverneur de Kayes à la tête du département de la Sécurité est sur le point de se briser définitivement. Le temps est venu de changer de fusil d’épaule au risque de sortir par la petite porte. En tout cas l’heure n’est plus au tâtonnement mais bien à la conquête incessante de la couverture sécuritaire efficace des maliens partout où ils se trouvent ou bien évidemment de rendre son tablier au profit de celui qui est capable de combler les attentes.
Sinon si rien n’est fait la tête du ministre de la sécurité et de la protection civile sera mise à prix par un mouvement populaire comme on avait assisté au départ forcé l’ancien premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga.
Sayon Sangaré
Source: La RELANCE
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