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Malgré les difficultés inhérentes, le politologue Bougadari Sanogo reste optimiste sur l’avenir de notre pays, si seulement si, le potentiel humain est libéré avec l’implication de tous ! Mais comment y parvenir ?

En faveur d’une conférence-débat s’inscrivant dans le cadre de la création d’une nouvelle association, dénommée «l’Eveil», tenue le vendredi 26 mars dernier à l’hôtel Dafina, à Niaréla, M Bougadari Sanogo estime qu’il est encore temps pour que nous puissions-nous ressaisir, nous ressourcer dans nos valeurs sociétales qui jadis faisaient notre force et notre fierté.

Un an après la publication de son livre « Comment sortir de la pauvreté ? Le Mali et son peuple », l’homme multiplie les actions en faveur d’une vraie prise de conscience individuelle et collective.

Selon lui, le système monde érigé en mode de gouvernance a embrigadé le potentiel humain.

Les puissances de ce monde n’ont fait que partager les richesses de la planète, au détriment des populations. Toujours dans ses propos, il estime qu’il est grand temps que nous, les Africains, en général, et en particulier les Maliens, nous réveillions pour prendre en main notre destinée.

Cet éveil des consciences, a-t-il souligné, passe impérativement par un mea-culpa et un sursaut d’orgueil au niveau de toutes les couches de nos sociétés respectives.

« La seule énergie qui vaille, est celle qui réside dans notre subconscient. Le manque d’une éducation qui prend en compte nos valeurs sociétales comme repères, est la première chose que nous devrons à chaque niveau combattre. Il faudrait que nous cherchions à rétablir ces valeurs depuis nos familles, en passant par nos écoles jusqu’aux lieux de rassemblement professionnels et autres » dira-t-il.

L’Eveil, cette association qui est en train de voir le jour, a-t-il fait savoir, s’est fixée comme mission de mener des actions d’information, de sensibilisation, d’éducation et de formation afin que chaque citoyen malien où qu’il soit, devienne maître de son destin !

S’agissant du pouvoir de l’argent, notre exposant, croit savoir que, le secret de l’argent, réside dans notre capacité à le définir en tant que pouvoir d’achat et non pouvoir d’exister ou de richesse. La vraie richesse d’un individu, selon lui, se trouve dans sa capacité de discernement et sa force énergétique de dompter son environnement cosmique.

Comme exemple historique, Bougadari Sanogo estime qu’avant l’instauration de l’argent, comme moyen d’échange et de troc, il a d’abord existé l’échange du savoir et de la connaissance entre les hommes, s’est-il appesanti.

Et de poursuivre qu’il faut développer une nouvelle approche de la richesse autour de nos valeurs intrinsèques.

C’est ce qu’il qualifie de  «l’économie de la connaissance», c’est-à-dire, l’action du partage, du donner et du recevoir, dans une symphonie des cœurs et des esprits, pour davantage de synergie d’actions constructives dans le cadre du développement socioculturel et économique.

Pour que nous sortions de cette pauvreté financière sempiternelle, il estime qu’il faudrait un véritable sursaut d’orgueil !

Ce sursaut d’orgueil, a-t-il fait savoir, n’est possible que, si seulement si, les peuples sont bien éduqués, informés, formés à la citoyenneté, d’où, la nécessité d’une vraie prise de conscience individuelle et collective !

C’est donc à cela que, l’Eveil, son association en gestation, va mener des activités d’éducation, de sensibilisation, de formation et d’incubation en direction des populations de tout âge, de  toute les couches, principalement, en faveur des jeunes qui représentent la colonne vertébrale de nos sociétés et par conséquent, l’avenir de nos pays respectifs.

Ceci, afin de leur donner les armes nécessaires de l’auto-emploi pour leur épanouissement.

Après des études de terrain, dira M. Sanogo, il ressort des constats et observations, que l’une des causes de notre sous-développement socioculturel et économique, réside dans la pauvreté intellectuelle et faiblesse spirituelle.

En effet, ajoute-t-il, un individu qui n’arrive pas à se définir, à se découvrir soi-même, à savoir, connaitre ses potentialités humaines, voire sa capacité intellectuelle et ses faiblesses, ne pourra à aucun cas, s’affranchir du joug qu’exerce le pouvoir de l’argent, qui n’est que matière !

C’est pourquoi, selon notre éminent politologue-chercheur, les membres de son association  ont  jugé judicieux de contribuer à la prise de conscience de nos concitoyens qui en ont besoin. Car, dira-t-il, sans cette force intérieure, il sera difficile, voire impossible, de sortir de la pauvreté endémique, qui freine notre développement socioculturel, économique et industriel.

Notre compatriote Bougadari Sanogo s’est longuement appesanti sur le rôle ö combien important de nos dirigeants, dans ce combat de l’avènement d’une nouvelle génération de Maliens, prospères d’ici l’horizon 2030.

En effet, selon lui, nos dirigeants africains, doivent s’inviter sur la table de l’honneur pour enfin parler et échanger d’égal en égal, avec leurs homologues des autres continents.

Car, a-t-il-martelé, sans une véritable volonté politique, rien de tout ce que les populations entreprendront ne suffira pour sortir le Continent africain du joug de la domination et de l’exploitation abusive de nos ressources au détriment des peuples.

S’adressant à la nouvelle génération de Maliens et d’Africains, il croit savoir, qu’il faudrait un sursaut d’orgueil qui nécessite une vraie prise conscience individuelle et collective.

«Tant que, nous n’allons pas comprendre que, personne ne viendra nous sauver et que, nous sommes les seuls, à pouvoir nous libérer de l’impérialisme du système monde et à nous affranchir du pouvoir de l’argent. Il est donc grand temps pour nous peuples africains en général ; et en particulier malien de nous concentrer sur l’essentiel, qui consiste à redéfinir notre propre développement socioculturel et économique, en fonction, de nos forces et nos valeurs endogènes», a-t-il lancé comme appel pressant à l’endroit des uns et des autres.

1. Sanogo se dit cependant confiant, de ce qu’un nouvel ordre mondial est en train de se dessiner avec l’avènement des nouvelles technologies de l’informatique.

La nouvelle génération d’Africain, est-il convaincu, avec enthousiasme, semble avoir compris, car, il suffit, continue-t-il, de constater çà et là la création des start-up.

L’auto emploi, à ses yeux, reste le seul gage du développement durable de notre continent.

Pour terminer son exposé, notre politologue chercheur et président de l’Association l’Eveil dont le but est de permettre d’ici l’horizon 2030, à un million de Maliens de sortir de la pauvreté dira :

« Vouloir c’est pouvoir ! Le Mali n’est pas un pays pauvre, il est donc inacceptable que les petits fils de l’empereur Massa Kankou Moussa le soient ! Autrement dit, le Mali et les Maliens doivent se mirer dans les valeurs de la Charte de Kurukan-Fuka, comme repère, pour mieux appréhender l’avenir avec certitude ! ».

Tchouma Tchéwi Adams Konaté

Source: Le FORUM