L’école malienne dans une crise cyclique: Des citoyens interpellent l’Etat et des enseignants
L’école malienne a toujours fait l’objet de crises successives depuis 1991. Depuis la cloche de l’année scolaire 2018 – 2019 a sonné. Le groupe de syndicats des enseignants signataires du 15 Octobre 2016 ne cessent de multiplier des actions de protestation afin d’améliorer leurs contions de travail. Cela s’explique par le fait que depuis quelques semaines, l’école malienne vit une grève sans arrêt qui bloque tout le fonctionnement normal scolaire au Mali. Si au début, elle ne concernait que les élèves des établissements publics ; aujourd’hui, elle s’est étendue à toutes les écoles du pays de différents ordres et même les jardins d’enfants.
Et cela depuis le lundi 22 Février dernier, l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) pour manifester son mécontentement, avait emboité le pas en décrétant successivement des mots d’ordre de grève. La dernière grève est de 72 heures à compter du 28 Février dernier. Dès lors, des manifestations de contestation avaient paralysé plusieurs certaines localités du pays, telles que Sikasso et Kayes.
Mais jusqu’à quand les deux parties accorderont leur violon pour suspendre les mots d’ordre décrétés en cours ? Ce vendredi dernier, nous avons interrogé les opinions pour leur avis sur la situation tendue entre les deux parties:
- S, un enseignant à Koulouba 2e cycle nous confie : « Cette grève qui paralyse l’école malienne en général. Imaginer les conditions dans lesquelles nous travaillons, mauvais traitement du personnel enseignant sur le plan salarial, le manque de sécurité dans certaines zones du pays face aux mauvais comportements des apprenants, le manque de documents de préparation dans nos écoles…
Afin de trouver une solution pérenne et durable à l’école malienne aujourd’hui, je pense qu’il faut mettre en premier lieu les enseignants dans les conditions nécessaires de travail ». Mme Traoré F. K est une vendeuse de fruits et parent d’élèves à N’Tomikorobougou. « Nous, nous sommes pauvres et si en plus de cela, nos enfants ne seront pas formés. Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve dans ce pays. Il faut que les enseignants ainsi que le Gouvernement essayent de trouver un terrain d’entente pour sauver l’école au Mali. On dit que les élèves n’ont pas de niveau et ces grèves ne feront qu’aggraver cette dégradation. Que diront les enfants du soleil d’IBK », a-t-elle souligné.
Parmi les revendications du collectif des syndicats de l’éducation, on peut citer entre autres l’augmentation du prime de logement, l’octroi d’un frais de manuels et documents nécessaires à la préparation des cours ; la relecture des articles 1, 2 et 3 visant l’augmentation des frais de surveillance et de séjour des présidents des centres d’examen, du secrétariat et des frais de correction des copies, la régularisation de la situation administrative et financière des sortants de l’ENSUP (nouvelle formule).
De sources syndicales, une marche pacifique est prévue ce mercredi 06 mars sur toute l’étendue du territoire malien.
La rédaction
Source:La Relance
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