Tête à tête entre Ibrahim Boubacar Kéita et Soumaila Cissé:Un signal fort de l’apaisement du climat politique ?
Les résultats de l’entretien entre le président de la république Ibrahim Boubacar Kéita et le chef de file de l’opposition Soumaila Cissé seront ventilés dans les semaines ou les jours à venir. Un autre entretien plus avancé relatif aux questions d’ordre national et sécuritaire devra permettre à ces deux hommes de contribuer à l’introduction des initiatives pour la décrispation du climat politique dans notre pays qui, depuis bientôt 7 mois est paralysé suite à une crise politique et sociale.
En effet, l’entente de ces deux hommes va certainement contribuer au retour d’un climat apaisé dans notre pays. Mais d’autres sources préviennent que l’union et l’entente établie entre la majorité présidentielle et l’opposition va contribuer à amoindrir la souffrance des populations dans la mesure où l’opposition en commun accord avec son adversaire ne fera que formaliser. Alors que l’opposition est un instrument efficace pour évaluer les actions gouvernementales.
Ce mardi 26 Février 2019, le président de la république Ibrahim Boubacar Kéita et non moins candidat heureux lors des élections présidentielles du Juillet 2018 a reçu en audience Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition. Ce dernier jusqu’à preuve de contraire continue de contester la réélection d’IBK comme président de la république.
Cet entretien est survenu après un appel téléphonique, le 14 février dernier, entre ces deux personnalités. Ce tête à tête est le premier du genre depuis plusieurs mois.
Cette rencontre, selon les observateurs, constitue un signal fort dans l’apaisement du climat politique. Il s’agit là d’un pas décisif vers la décrispation politique du pays.
Rappelons qu’elle a été beaucoup médiatisée et commentée sur les réseaux sociaux la semaine dernière.
Les deux hommes ont entretenu des échanges sur des questions d’ordre national. « Nous n’avons pas parlé de gouvernement d’union nationale encore moins de la reconnaissance de la réélection du président IBK pour un second mandat. Nous n’avons parlé que le pays. Nous avons parlé des solutions de sortie de crise de notre pays », a confié Soumaila Cissé à la presse à sa sortie d’audience. Selon une source proche des deux hommes, les questions de gouvernement d’union national et celles relatives à la reconnaissance ou non de la réélection du président IBK n’auraient été pas débattues contrairement à ce que beaucoup d’observateurs croyaient. Ces deux points sont considérés au menu des échanges comme secondaires au regard de plusieurs préoccupations qui s’inscrivent en droite ligne pour amener et encourager la sortie de crise notre pays dans tous les sens. Selon nos enquêtes ce tête à tête serait survenu suite à l’aide de la mission de l’ONU dans notre pays.
Ce rapprochement entre l’opposition et le président de la République est perçu par certains observateurs comme la formation d’une alliance contre l’actuel ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Contrairement à ce que certains observateurs pensent, l’entente de ces deux hommes n’est établie nullement dans l’intérêt des populations déjà anéanties par la crise sécuritaire et économique. L’opposition et la majorité présidentielle en odeur de sainteté pour diriger ensemble un pays se soldent très généralement sur la défaite des peuples gouvernés.
L’opposition constitue un instrument d’évaluation des actions gouvernementales et est toujours tentée de rappeler le pouvoir en place à l’ordre en cas de dérapage. Mais elle ne doit nullement s’associer au pouvoir pour être quelque part corrompue à ne pas pleinement jouer son rôle dans le système démocratique.
Il revient aux Maliens d’être vigilant pour déjouer les combines des leaders politiques.
A bon entendeur salut !
Sayon Sangaré
Source:La Relance
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