Malikibaru.com

Les centres de santé et surtout encore  les cliniques ou des cabinets de soins privés emploient des agents à plusieurs casquettes. Médecin généraliste et spécialiste, ils consultent et traitent toutes les maladies. Avec de telles pratiques, peut-on dire que la couverture sanitaire est assurée dans le respect des règles déontologiques ? Le phénomène est pratiquée comme s’il n’existe des textes qui réglementant le secteur, mais s’accroit également jour après jour au Mali.

 Dans les centres de santé ou cliniques privées, le constat est général mais il varie selon les cliniques qu’un seul spécialiste consulte et traite toutes les maladies. Le généraliste sur le terrain d’un spécialiste peut-il soigner son patient ? L’on n’a pas besoin de réfléchir pour avoir réponse. Le phénomène est très récurrent à Bamako mais surtout à l’intérieur du pays où il y a un besoin criard du personnel sanitaire.

Les structures sanitaires privées sont souvent pointées du doigt à cause de la qualité des prestations suite à une mauvaise organisation du secteur. Il nous revient que les autorisations de création et d’ouverture des structures privées de santé sont octroyées à leurs promoteurs dans le cadre d’un népotisme total. Pas de respect de la législation en vigueur.

Avec  le respect des normes édictées par la loi, selon certains experts sous couvert de l’anonymat, les manquements à l’encontre du respect des textes pourront être évités si l’Etat demeure et assume son rôle de sentinelle en toute réalité et non pour la simple  forme.

En effet, l’intervention d’un seul spécialiste dans les centres de soins ou cliniques privées  pour répondre à des nombreuses  demandes  ne  n’est nullement une initiative du professionnalisme mais plutôt d’avoir tout simplement de l’argent sur le dos des patients. L’esprit mercantile motive davantage beaucoup de ces promoteurs de centre de soins ou cliniques privées. Ce qui contribue au désordre ambiant qui prévaut dans le secteur notamment celui de privée au Mali. Et cela au vu et au su des responsables en charge des questions sanitaires.

La santé retrouvée représente moins de souci chez les jeunes agents de santé promoteurs des cliniques ou centres de santé privés, nous a confié un  médecin expérimenté en retraite avant de laisser entendre  qu’il n’est nulle part  possible qu’un seul médecin de tout statut soit autorisé de consulter et traiter toutes les maladies dans ses prestations.

A en croire notre interlocuteur, ces cas sont obsolètes à la date d’aujourd’hui surtout encore avec l’évolution de la médecine. Il a beaucoup critiqué ce système qui prévaut au sein de la majorité des cliniques privées au Mali. Il propose à l’Etat malien d’évoluer vers des principes universels. Le  Mali gagnerait à travers le ministère en charge de la santé à prendre des mesures nécessaires pour mettre fin à cette pratique malsaine.

Sayon Sangaré

Source:La Relance