Atelier de validation des statistiques d’accidents de la circulation routière 2018: 65% des personnes affectées d’accidents de la circulation routière sont les piétons et les cyclistes
L’Institut national de Formation Professionnelle pour le bâtiment, les transports et les travaux publics (INFP), a abrité le jeudi, 04 avril dernier l’exercice annuel consacré à l’atelier de validation des statistiques d’accidents de la circulation routière de 2018.
Cet atelier valide les statistiques d’accidents enregistrées au cours de 2018 par les structures techniques sous l’autorité du ministre des transports. Il avait regroupé plusieurs services et structures techniques intervenant dans la lutte contre l’insécurité routière avec à leur tête, l’agence nationale de la sécurité routière (ANASER).
Les travaux étaient présidés par le représentant du ministre en charge des transports, Ousmane Bah Maïga, conseiller technique.
Dans son discours, Ismaël Issouffi Maïga, Directeur Général Adjoint de l’INFP a souhaité la bienvenue aux participants et salué l’ANASER à travers sa direction générale pour les efforts consentis en matière de lutte contre l’insécurité routière. En dépit des efforts réalisés par les structures techniques chargées de la gestion de la sécurité routière, dit-il, d’énormes défis restent à faire pour améliorer progressivement les tendances. Selon lui, les accidents de la circulation routière demeurent les préoccupations récurrentes avec les conséquences de pertes en vies humaines et matérielles et qu’il mesure la hauteur des défis à relever dans un contexte où le temps n’est pas n’est allié favorable, avec les évènements ponctuels et récurrents qui y surviennent. En terminant son intervention, il a recommandé aux usagers le respect du code de la route et toutes les conditions permettant d’amoindrir les accidents de circulation. Il a appelé à plus de rigueur dans l’obtention du permis de conduire, les ports de casques et de la ceinture de sécurité, le système du contrôle de taux d’alcoolémie et de consommation de drogues.
Le représentant du ministre, Ousmane Bah Maïga, a salué tous les participants d’être venus massivement. Selon lui, le contexte permettant d’évaluer les statistiques d’accidents de la circulation routière en 2018 est la preuve que l’insécurité routière ne peut être combattue que par une synergie d’efforts conformément à la vision des autorités de la république qui ont toujours appelé à ce qu’une attention particulière soit portée sur cette question considérée comme un problème de santé publique par l’Organisation Mondiale de la Santé. En effet, dit-il, elle a comme conséquences néfastes et pires que celles des maladies tropicales telles que le paludisme. Ces deux points, selon lui, illustrent l’urgence du traitement des problèmes de la sécurité routière, comparativement aux autres pays, ceux d’Afrique connaissent un taux extrêmement élevé de victimes de la route bien que ce même continent ait l’une des plus faibles densités de réseau routier, avec 0,08km/Km2 et son parc de véhicules ne corresponde qu’à 2% du total mondial. Chaque année plus de 300.000 personnes perdent la vie dans les rues et sur les routes africaines, a-t-il regretté. Il a précisé, selon les estimations que 65% des personnes affectées par des accidents de la circulation routière sont des utilisateurs vulnérables, dont les piétons et les cyclistes. Et, sauf si des mesures draconiennes sont appliquées, selon le représentant du ministre des transports, il est prévu une croissance de la motorisation estimée à 68% qui donnera lieu à l’augmentation du nombre d’accidents de la route au cours de la prochaine décennie. Cet atelier, a-t-il rappelé, vise à échanger sur les données de l’année 2018 afin de disposer des statistiques fiables et harmonisées indispensables à l’élaboration d’une bonne politique de sécurité routière. Car, selon lui, en matière d’accidents de la circulation routière la collecte, le traitement et l’analyse des données sont essentiels pour poser un diagnostic et proposer des mesures pertinentes.
Il a rappelé également que cette journée d’échange sur les statistiques des accidents de la circulation routière va permettre, en plus de la collecte et de la mise en forme des données sur les accidents de la route, d’évaluer les mesures de sécurité routière prises ou envisagées. Pour lui, les participants doivent proposer aux autorités, un document capital comprenant des recommandations sur un sujet autant préoccupant, l’insécurité routière qui a tant endeuillée nos familles.
Abdoulaye Diarra
Source:Le FORUM
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