Le langage diplomatique en contradiction avec les réalités du pays
Le séjour du premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, du 26 au 29 mars dernier, aux USA, a prouvé que le langage diplomatique est en contradiction avec les réalités du pays. Tous les efforts consentis jusque-là semblent ne pas avoir des impacts immédiats sur le quotidien des populations durement frappées par une crise qui n’a que trop duré malgré la présence d’une masse des alliés militaires internationaux au Mali.
Au sommet de l’Etat, les responsables nient maintenant cette triste réalité. Les discours prononcés par ceux qui ont la charge de conduire les affaires du pays occultent la situation réelle sur le terrain. Il y a eu lieu de s’interroger.
Dans un vigoureux plaidoyer à New York devant le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le Premier ministre a confirmé ce que nous reprochons de nos responsables : « le discours parfois prononcé constrate avec les réalités du pays ». Ils sont nombreux nos concitoyens à faire ce constat. Parmi ceux-ci, figure le président du MPR, Docteur Choguel Kokala Maiga, homme politique et invité d’Africable Télévision ce dimanche 31 mars sur le plateau dans l’émission présentée par Magma Gabriel qui débattait sur le thème «comment éviter un autre Ogossagou ? ».
A croire nos responsables, on a l’impression qu’ils plaident parfois pour la cause du Mali en crise. Hélas, ils nagent à contre courant. Et ce, le discours prononcé par le premier ministre devant le secrétaire général des Nations Unies a été pris comme s’il décime les réalités du quotidien vécu par les maliens à l’intérieur. Certes, on doit vendre l’image, pour dit-on défendre le bilan mais on ne pourra nier l’évidence connue de tous sur la situation de crise. Car ne dit on pas un adage : «A vouloir cacher sa maladie, on finit ne pas avoir le remède».
Les spectateurs du vigoureux plaidoyer du Premier ministre malien à New York se sont rendu compte, mais oui…qu’il est dans le déni de réalité sur la situation du pays, le terrain au centre du Mali prouve à suffisance. De mal en pis, dirai-je la crise malienne progresse vers les horizons inconnus. Certains discours n’ont pas lieu d’être. Et le temps du beau discours est désormais révolu. Les mots ne peuvent pas guérir les maux. Il faut un discours de vérité. Il ne sert à rien de masquer la situation réelle du pays. Nous sommes conscients sans la synergie d’action internationale vigoureuse ni le Mali et ni les efforts minimaux ne peuvent renverser la tendance qui s’est enracinée longtemps.
A D
Source: LeFORUM
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