Ecole Normale Supérieure (EN Sup) :Le comité AEEM décrète une grève de 72 heures à compter d’hier
Le comité AEEM de l’EN Sup en décrétant son mot d’ordre de grève de 72 heures dans l’enceinte de l’établissement hier, selon le secrétaire Général Abdoulaye Maïga, exige le paiement des trousseaux et bourses de l’année scolaire 2018 -2019.
Pour manifester leurs mécontentements dus à certaines situations qui entravent le bon déroulement des activités de l’année en cours, le comité AEEM a décrété une grève de 72 heures. Les pensionnaires de l’En sup réclament entre autres : le payement immédiat des frais de trousseaux et des bourses de l’année cours, la résolution de la crise qui s’oppose le gouvernement du Mali au groupe des syndicats d’enseignants signataires du 15 Octobre 2016, la libération pure et simple de l’espace universitaire de toutes occupations illicites de constructions en cours sur la colline de Badalabougou.
Concernant le premier point, depuis la rentrée universitaire de cette année ; ils n’ont reçu ni leurs trousseaux, ni leurs bourses. Une situation qui crée la colère des futurs professeurs.
Selon le Secrétaire général du comité AEEM de l’ENSUP, le non payement de leurs trousseaux et bourses empêchent les étudiants – professeurs à suivre régulièrement les cours.
Quant au deuxième point, les étudiants professeurs se félicitent de la trêve faite par les enseignants et demandent aux décideurs de prendre toutes les dispositions nécessaires pour une sortie de crise rapide afin que les élèves et étudiants puissent définitivement rejoindre des salles de classes. « Nous ne méritons pas cet état de fait. Les autorités de ce pays et nos parents nous accusent toujours en disant qu’on n’a pas de niveau. Comment voulez-vous qu’on ait des niveaux si on est mal encadré, si le temps d’apprentissage n’est pas respecté», a affirmé Kéita, Secrétaire général adjoint de l’AEEM de l’EN Sup.
Un autre point important de la revendication des étudiants – professeurs est la libération de l’espace universitaire de Bamako sur la Colline de Badalabougou. A en croire le Secrétaire Général du bureau de l’AEEM de l’EN Sup, M. Maïga : « Cet espace est occupé par des constructions illicites dont on ignore l’identité des propriétaires. Ces espaces devraient servir à construire des salles de classes, des bibliothèques universitaires, car les étudiants maliens prennent des cours dans les conditions inimaginables ; souvent dans des bâtiments loués en ville, à la fenêtre… L’université malienne ne possède pas une bibliothèque digne de ce nom pouvant permettre à un apprentissage épanouie. »
L’occupation anarchique de l’espace universitaire doit interpeler les plus hautes autorités du pays et singulièrement celles chargées de l’éducation et de la recherche scientifique. A quand la fin du dénouement de la crise en milieu scolaire et universitaire malien ?
Adama Togola (stagiaire)
Source: Le FORUM
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