Situation des déplacés du centre du Mali à Bamako:Les éclairages du Directeur national du développement social, Ibrahima Abba Sangaré
Suite aux informations sans cesse accusant le gouvernement à travers les services techniques en charge d’assistance aux déplacés venus en nombre à Bamako en fuyant la crise au centre du Mali, le Directeur national du développement social, Ibrahima Abba Sangaré, a donné un éclairage. Il met en avant les efforts consentis par le gouvernement. Ces efforts permettent aux déplacés de vivre avec beaucoup des mesures d’hygiène et des soins médicaux en cas de maladie continuent d’être renforcées par le département en charge de la solidarité et de l’action humanitaire. L’ancien directeur régional de Mopti n’a occulté des détails pour informer l’opinion sur ce que le Mali vit avec la situation des déplacés. Ibrahima Abba Sangaré nous a accordé, ce mardi, 19 février 2019, un entretien.
A la suite des alertes car nous n’avions été saisis officiellement, rappelle Ibrahima Abba Sangaré, selon ses propres termes. Suite à l’attaque de leur village, trois jeunes ressortissants du cercle de Bankass ont cassé leur caisse de solidarité, à la recherche d’un abri, ont loué des minicars pour se rendre à Bamako avec certains habitants de leur village et se sont installés à Niamana et à Faladié. C’est ainsi que les sites ont été crées, a-t-il déclaré pour remonter à l’historique de cette situation. Ainsi le tableau sombre au Mali depuis 2012. En ville de Bamako qu’il déplore malheureusement qu’il y avait eu des moments où nous avions plus de 200.000 déplacés à Bamako. « Fort heureusement que nous constatons le retour progressif qui s’enchaine après ».
Cependant, il rappelle depuis le gouvernement a organisé des convois par bateau pour assister les populations en détresse. Mais la dernière évolution de la situation des déplacés est par la suite des conflits intercommunautaires. Ils viennent à Bamako parce qu’ils craignent leur vie pour se mettre en sécurité, selon lui.
La présence des déplacés sur les sites vers Garbal, a-t-il témoigné, s’explique par le travail de leurs proches lié aux animaux. « A Niamana, c’est avec les mêmes objectifs, ils sont beaucoup parmi eux des tamasheqs, Bella et les peulhs venus la plupart sur l’orientation de leurs parents où ils vivent sous les petites cases. Mais lorsque nous avons été informés si ce n’est de surgir aussi pour répondre aux besoins, il faut de préalable pour ne citer l’évaluation par rapport à leurs besoins en fonction des moyens disponibles depuis leur arrivée et nous avions démarché la commune VI et la direction régionale du développement social de Koulikoro les quels relèvent leurs sites qui les ont accueilli, certes dans l’accueil en matière d’assistance aux déplacés, il ya beaucoup de choses contrairement à ce que l’extérieur de nos services techniques n’est pas au courant car nous sommes un service public. Certes l’on peut anticiper, conscient de cela s’il n’a pu être anticipé. Les services locaux ont fait ce qu’ils peuvent, ont recensé. Le site de Faladié n’était encore ouvert. Jusqu’en fin janvier, Faladié n’existait pas. Au départ, il y avait 20 ménages aux quels ont été ajoutés 7 familles qui ont reçu deux tentes. Ce n’est pas pour rien. Ce que la direction régionale disposait, a mis à leur disposition qui concerne les non vivres et les vivres et ceux qui étaient malades ont été pris en charge. Cependant la direction régionale du district n’est restée également en marge à la quelle relève de la commune VI. Pour de besoins, nous répondons à toute sollicitation qui doit se faire et nous le faisons. Mais les moyens sont aussi limités ».
Monsieur Sangaré a ouvert le seul et dernier camp des déplacés dans la région de Mopti en tant que Directeur régional de Mopti. « Après le déclenchement de la crise, les premières personnes qui se sont déplacés, ont été accueillies à Mopti en 2012. En ouvrant un camp de déplacés à Bamako, tout Bamako va y être logé parce que les gens sont dans les besoins car la précarité est une réalité. Ce que nous avons fait peut-être le minimum par rapport aux besoins mais nous avons fait ce que nous devons faire depuis l’arrivée des déplacés du centre à Bamako à la suite du recensement pour leur besoin ».
A la question de savoir si les services techniques peuvent répondre aux besoins de tout le monde, il répond par la négative. « C’est difficile qu’on puisse satisfaire tous les besoins. En tant que travailleur social, c’est l’accueil au préalable qui est indispensable pour l’assistance des déplacés en évitant qu’ils soient exposés à eux seuls que nous ne pouvons permettre en aucun cas parce que cela relève de nos missions premières et ce que nous avons fait en donnant un abri » a souligné Sangaré. « A Faladié, il y a 30 ménages mais la situation est évolutive composé de 142 personnes dont 263 pour le total des déplacés sur les deux sites. Vu leur conditions c’est possible que d’autres prennent leurs bagages pour retourner et le contraire est possible également pendant que les populations éventuellement peuvent fuir les attaques dans leurs localités que l’on ne souhaite pas. Sur l’ensemble du territoire, nous suivons de façon régulière », a-t-il souligné.
À notre passage, il recevait simultanément les informations relatives à l’évolution de la situation de crise avec le service local du développement social de Bankass qui lui rendait compte des pertes en vie humaines et matérielles.
« Ceux qui critiquent que les services techniques demeurent indifférents à ce problème ne sont pas informés », s’est il défendu Sangaré. « Nous étions sur les sites pour voir ce que nous pouvons apporter aux déplacés de façon ponctuelle et régulière. Nous sommes dans un secteur très sensible la question des déplacés, la récupération n’est pas bonne et les interprétations sont dangereuses. La propagande n’a place sa place dans ce secteur », a-t-il répondu. « Certes ils sont venus s’installer auprès de leurs parents mais ce qu’on peut faire nous le faisons sur le plan d’hygiène et tout autre en faisant éviter des maladies auxquelles ils peuvent être exposées. L’Etat n’a jamais seul pu tout faire d’où la raison de notre démarche auprès des ONG et multinationales qui peuvent nous aider. Nous sommes des travailleurs sociaux, notre déontologie ne nous permet pas d’exposer les personnes dans la nécessité. Nous communiquons avec toute la déontologie qu’il faut car l’intervention humanitaire et de la solidarité a des principes. Au delà des remises symboliques nous nous réservons d’exposer nos bénéficiaires comme veulent certains en vendant la misère des gens pour avoir des ressources, nous sommes dans une situation de vulnérabilité et de précarité. Il y a une alternative qu’il faut exercer car nous continuons malgré avec tous nos moyens mais le problème demeure tant que la situation sécuritaire reste précaire les gens vont chercher des refuges ne sont autre que lors qu’ils peuvent se sentir plus en sécurité. La question de sécurité qui est la base des déplacés dépasse nos services de développement social mais nous gérons les conséquences. Sur l’instruction de notre ministre, même si les gens doivent se déplacer qu’ils ne s’éloignent pas de leurs localités et c’est ainsi que nous sommes dans une autre logique avec les directeurs régionaux au regard de mes expériences d’identifier un endroit à Mopti où nous allons aménager avec les bâches, les hangars , les adductions d’eau en synergie avec le ministère de la défense et de sécurité et d’autres partenaires de voir ce que nous pouvons faire pour sécuriser mieux en mieux les populations qui se déplacent afin qu’elles restent non loin de leurs localités et pour ce faire nous comptons sur l’accompagnement des ONG humanitaires et d’autres partenaires car ils viennent de l’intérieur de région de Mopti. Nos services régionaux sont beaucoup avancés sur la situation pour identifier un site dans les environs de Sévaré. Nous allons sensibiliser les populations déplacées car l’éthique humanitaire n’oblige pas quelqu’un d’y retourner et cela permet d’assurer la continuité des enfants pour leur scolarisation. Nous préparons les conditions de retour à Mopti et cela se fait concomitamment à Bamako et à Mopti. A Bamako, nous travaillons dans la sensibilisation avec les populations déplacées tout en disant la nécessité de retourner près de chez elles. Sur le site actuellement il se trouve 3 cuves d’eau de 1000 litres à Niamana approvisionnés régulièrement par les citernes de la protection civile, environ 20 tentes offertes par le fonds de solidarité nationale et toutes celles qui tombent malades seront prises en charge par l’ANAM, et sont immatriculés au RAMEC pour qu’elles puissent bénéficier la prise en charge gratuite pendant quelques jours et les sites d’hébergement sont assainis avec toutes dispositions prises pour qu’elles vivent dans les conditions acceptables et les latrines sont construites en attendant nous avions démarché les toilettes de proximité afin qu’elles utilisent et cela aussi gratuitement mises à leur disposition, a soutenu le directeur national de développement social. De façon périodique nous nous organisons pour qu’elles reçoivent de vivres régulièrement dans la continuité et dans les perspectives. Nous avons recommandé au Ministre d’installer permanemment un administrateur social pour gérer tous les problèmes par la suite qui interviendront sur les sites passent par ce dernier qui nous rendra régulièrement compte aussi. Ainsi valable pour tous les sites sous la responsabilité des services techniques du développement social et assurer régulièrement l’approvisionnement en eau potable à travers la direction régionale de la protection civile et de préparer leur retour à Mopti en collaboration avec les autorités régionales ».
A D
Source:LE FORUM
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