Démission du DG de l’ENA : Quand le porte-parole du gouvernement souille l’honneur !
Fidèle à lui-même, le ministre porte-parole du gouvernement se signale à l’opinion à travers son sport favori. S’attaquer à toutes celles ou ceux qui s’opposent à la volonté et aux pratiques du pouvoir en place. De sa rentée au gouvernement à nos jours, le ministre Amadou Goita s’est illustré par des attaques à peine voilées contre tout acte visant à mettre à nue les dysfonctionnements et autres pratiques négatives du régime en jetant le discrédit sur leurs auteurs. Calomnie, brouillage, contre-vérité et manipulation de l’opinion sont entre autres ses armes favorites pour assurer sa mission de protection d’un gouvernement au bord du désaveu. Ainsi, pour avoir refusé l’instrumentalisation en démissionnant de son poste, le DG de l’ENA a fait l’objet d’une sortie médiatique de la part du ministre porte- parole du gouvernement.
Comme on pouvait s’y attendre, le démissionnaire est dépeint en fonctionnaire corrompu ou ayant une complicité dans les allégations de fraudes qui pèsent sur les concours tenus au sein de sa structure en 2018. Dans un démenti publié sur les réseaux sociaux, le professeur Amadou Keïta rejette les allégations du porte-parole en précisant le mécanisme du concours dans la phase de promulgation et publication des résultats. De cet exposé il ressort que le DG, contrairement aux allégations du ministre porte-parole que la promulgation des résultats relève des compétences du jury, il ne fait que les publier. Le DG pense que la stratégie de communication du porte-parole a basculé dans le dénigrement d’un cadre qui a résisté à l’instrumentalisation. Pour le désormais ex DG de l’ENA Amadou Keita, les propos du ministre ne visent qu’à souiller l’honneur d’un cadre résolument engagé à consolider les acquis de ses prédécesseurs et qui a initié un plan stratégique de développement pour son établissement. Par ailleurs, il demande l’ouverture d’une enquête afin de tirer au claire les allégations de fraudes afin d’édifier l’opinion publique. La balle est désormais dans le camp du gouvernement ou du moins dans celui du ministre porte- parole.
Bouba Sankaré
Source:LE FORUM
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