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La loi du silence frappe économiquement le pays. Malgré les difficultés, le régime continue de prononcer son latin à la place d’un slogan «notre grand Mali avance». Le citoyen lambda cherche toujours à comprendre. Est-t-il indifférent aux souffrances des autres maliens qui vivent du jour  au jour ?

Sous réserve des spécialistes en économie, l’état du secteur privé est le baromètre pour mesurer la santé économique d’un pays dans tous les pays du monde. La prise de position énergique du Président du Conseil national du Patronat du Mali, Mamadou Sinsin Coulibaly, lors de la visite du Premier ministre à leur siège, sur les cas de certains fonctionnaires, est suffisamment révélatrice de l’état d’esprit des acteurs du secteur privé.

Il est curieux dans ce même pays qu’une équipe gouvernementale offre 50 millions pour l’organisation d’un méga meeting pendant que des prestataires privés attendent le paiement de leur mandat de la part du Trésor public. On croira difficilement aux dires des responsables d’un régime qui, éternellement défend la bonne santé de l’Etat et semblerait cacher son incapacité à satisfaire les Maliens qu’il le justifie avec des slogans qui ne plaisent à leurs seules oreilles. Et au même moment des citoyens tirent le diable par sa queue

Des alertes qui viennent de l’opposition politique et des figures importantes de la société civile servant d’orienter sont repoussées avant de finir par comprendre que seule l’union de tous autour des défis  l’emportera. Ainsi depuis plusieurs semaines le camp de la majorité présidentielle s’est enlisé dans une interminable consultation  avec l’opposition qui, dirait-on, ne donne aucun signe de consensus. La surprise sera aussi grande pour le régime qui va se mordre le doigt si dans la participation à la gestion du pouvoir exclurait la représentativité telle qu’elle s’entende.  Car même le commun de mortel sait le constater au Mali.

A D

Source:LE FORUM