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Des visites guidées sur les installations de la plateforme aéroportuaire du Mali: L’ANAC incite les jeunes  lycéens à choisir le secteur aéronautique - Malikibaru.com
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Des visites guidées sur les installations de la plateforme aéroportuaire du Mali: L’ANAC incite les jeunes  lycéens à choisir le secteur aéronautique

 Dans le cadre des activités de la journée internationale de l’aviation civile, l’Agence nationale de l’Aviation civile (Anac) a organisé le 10 décembre dernier des visites guidées dans les endroits stratégiques des Aéroports du Mali.

Des élèves des lycées Progrès et de Sacrée Cœur ont rendu visite à la Tour de contrôle, au centre délégué d’Information en Vols, à MAC et toutes ces structures stratégiques dans la gestion des aéroports relèvent de l’ASECNA et à l’aérogare de l’aéroport international Président Modibo Keita Sénou. Ces visites guidées s’inscrivent dans le cadre de la célébration de la journée de l’aviation civile internationale de 2018.

A en croire les organisateurs, l’un des objectifs de ces visites est d’inciter les élèves à embrasser la filière aéronautique pour assurer la relève. Ousmane Touré, ex directeur du transport aérien et de développement, ingénieur de la navigation aérienne à la retraite lève la voile sur les ambitions de son établissement d’ouvrir une filière débouchant sur l’aéronautique d’où le partenariat fécond avec l’ANAC sert de pont. Selon lui, président de l’association des élèves du lycée Progrès, le promoteur de l’ESTM et du lycée progrès entend former des futurs cadres aéronautiques.

La tour de contrôle séduit les lycéens

A l’Anac, les élèves ont reçu au préalable  des explications avec Monsieur Doudou Kanouté, ingénieur en sûreté de l’aviation sur les équipements de la plateforme lesquels devraient faire beaucoup attention pendant leurs visites et de respecter les consignes données une fois qu’ils se sont rendus à l’aéroport. Ces visiteurs du jour étaient accompagnés des travailleurs de la plateforme qui les ont guidés durant toutes leurs visites. Car à l’aéroport, les procédures sont strictement respectées, aucun usager ne peut y accéder dans une zone quelconque réglementée parce que tout accès est soumis aux fouilles systématiques, a-t-il indiqué.

Selon lui, chaque zone est régulée par le personnel en fonction de ses activités et chacun a son rôle et ses responsabilités. Les lycéens ont pris le départ à l’Anac. Première étape : la tour de contrôle. Elle est chargée de faire atterrir et de décoller l’avion et ce bloc technique relève  de l’ASECNA, ceux qui y travaillent sont  des contrôleurs aériens. L’ANAC est l’autorité compétente en matière de l’aviation civile, a martelé Doudou Kanouté. Les autres structures parties prenantes sont chargées  de la mise en œuvre, dit-il en rappelant que l’un des objectifs à l’échelle mondiale est la protection de l’aviation civile contre des actes d’interventions illicites. Les règlements et des mesures recommandées doivent être conciliants avec la facilitation, a-t-il souligné.

« Les mesures de sûreté et de sécurité incombent à l’autorité compétente et leur mise en œuvre se trouve au niveau de la plateforme. L’autorité compétente travaille en collaboration avec toutes les autres structures concernées par la lutte préventive contre les éventuels actes d’interventions illicites », a détaillé Doudou Kanouté. Ousmane Sangaré, chef de bureau circulation aérienne à l’ANAC ajoute qu’en matière d’aviation il y a deux notions essentielles, qu’il faut retenir à savoir : la sécurité et la sûreté. « La sécurité est un moyen de préserver l’avion et son exploitation contre tout événement involontaire et la sureté est un moyen de préserver l’avion et son opération contre tout acte volontaire. Ce sont les deux notions sur lesquelles se repose l’aéronautique », a-t-il précisé. Les écoles aéronautiques sont les plus chères au monde, a soutenu Ousmane Touré. A l’arrivée à la tour de contrôle, les visiteurs ont eu droit à beaucoup d’explications sur les appareils et leurs fonctionnalités dans le bloc technique avec Mamadou Sissoko.  Ce chef des contrôleurs aériens donne des précisions : « Ici, dans le bloc technique les équipements immenses et exceptionnels sont tous très sensibles  où les agents qui y travaillent avec les pilotes dans l’air, ils sont tous les contrôleurs aériens, parlent essentiellement anglais et français en fonction de leur interlocuteur, la tour  travaille dans un rayon de  3,2 km en altitude soit 45 km en large où on n’entend que les conversations à l’aide des radios avec des pilotes dans l’air. L’une des missions principales est la séparation des fréquences, elle s’occupe de l’atterrissage et le décollage de l’avion. L’équipe qui a reçu la visite ce jour est constituée des maliens, entre eux les taches sont reparties mais ils se concourent entre eux. Sur le radar on y voit la piste qui fait une largeur de 45 m ».

Selon leur chef d’équipe, la fonction principale d’un contrôleur aérien est de séparer la fréquence des avions entre eux lorsqu’ils sont en vols pour éviter les obstacles. C’est ainsi qu’ils utilisent le micro pour parler. Comme il y a le code de la route sur terre pour comparer il y a aussi le code de la réglementation dans l’air permettant aux visiteurs de comprendre l’instrument sur lequel se base le contrôleur aérien pour assurer cette séparation des fréquences.

Des explications claires fournies par des techniciens

Ensuite les visiteurs se sont rendus au centre délégué d’Information en vols où il y a presque de points communs avec la tour de contrôle.  En groupe de cinq personnes, les élèves y effectuent aussi une visite de découverte. «  Ici, c’est la tour de contrôle régionale ». Une équipe de deux personnes, tous maliens et contrôleurs de la circulation aérienne, ils travaillent également sur les radars avec deux positions : principale et secondaire, ils disposent d’un espace à gérer. Sur les radars les avions en image quittent un point A à B. sur Bamako, mais parfois la limite s’étend jusqu’à celle du territoire malien, les visiteurs observent plusieurs épreuves de pratiques durant des minutes, ils se servent des radios pour rentre en contact avec des avions. Dans cette salle il ya plusieurs appareils radars mais deux seulement sont utilisés parfois les autres en fonction de l’abondance d’avions. Sur l’écran radar tout est réglementé concernant l’heure d’arrivée, d’escale  et de départ de l’avion. Ils travaillent avec la météo. A l’Asecna, il y a de la météo aéronautique et l’anglais est d’usage permanent avec les pilotes. C’est l’Anac qui gère l’espace aérien au Mali, qui nous a confié sa gestion et la gestion technique de l’espace aérien relève de l’ASECNA. A la différence des services météorologiques du Mali qui sont climatologues, nous y avons chez nous la météo aéronautique à l’ASECNA », a indiqué Adama Kanouté, contrôleur aérien et chef d’équipe.

« Nous nous occupons de la sécurité de l’espace mais si une situation relevant du domaine de la sûreté arrive, nous saisissons qui de droit en fonction du problème qu’il y a, entre l’Anac et l’ADM. Nous avons des distances réglementaires à maintenir et à faire respecter entre les avions parfois ils ne doivent même pas se voir. Mais dès que cette distance réglementaire n’est pas respectée, nous faisons une enquête pour voir où se trouve le problème. Les pilotes respectent strictement les instructions que nous leurs donnons », a-t-il dit. Il ajoute : Et la photographie de l’espace nous incombe. Sur les radars, les routes sont indiquées par les traits rouges et chaque route a un  code particulier. Ici, l’on ne peut travailler au delà de deux ou trois heures de temps, ils sont composés en équipe et se permutent régulièrement. Ils s’interchangent, non loin de là une salle de repos et celle d’autre est exclusivement réservée pour la formation et perfectionnement en anglais. Car il est recommandé de parler des deux langues, l’anglais et le français ».

Les visiteurs se sont rendus à MAC (Malian Aero Company), une compagnie aérienne privée créée en 2005 par l’opérateur économique malien M Ibrahima Diawara. Elle est de nos jours l’un des leaders africains dans les opérations d’ensemencement des nuages ou pluies provoquées. La compagnie possède cinq avions privés 1 B1900D de 18 places, 2Beechcraft 200 de 8 places, 1 B C90 de 6 places et 1 PA32 de 4 places et deux nouvelles compagnies en phase de création ULTIMATE AIR et CLASS AVIATION. A MAC, les visiteurs ont reçu les explications de Mamadou Koné sur les trafics de cette compagnie et son exploitation. A chaque cinquante heures de vols, il y a de visites prévues pour l’entretien et c’est ainsi de même pour les autres avions de  cent heures pour recevoir l’entretien et non moindre avec d’autres après chaque vol, a expliqué M Koné avant de procéder à un essai d’embarquement dans un avion dont King Air où beaucoup des visiteurs vont savourer leur curiosité.

La dernière étape de ces visites s’est déroulée à l’aérogare des passagers du nouvel aéroport exclusivement réservé aux vols commerciaux comparativement à l’ancienne aérogare destinée désormais aux vols humanitaires. Les visites guidées étaient conduite par Pierre Djibril Sangaré, agent de sûreté à l’aéroport international Président Modibo Keita Sénou. De façon pédagogique, il a expliqué qu’en arrivant ici, il ya la première étape de contrôle de passagers à l’accueil et de documentaire comme dans tous les aéroports du monde, vérification des passeports et le comptoir d’enregistrement, contrôle de police pour le cachet, le contrôle de sureté avant d’y accéder à la salle d’embarquement pour le départ. Il a énuméré la liste des objets prohibés au voyage.

Des jeunes visiteurs comblés

A la fin de ces visites guidées, certains jeunes lycéens interrogés par nos soins n’ont pas caché leur satisfaction. Amadou Karagniara, élève en 11ème année science au lycée Sacré Cœur s’exprime en ces termes : «  Je remercie notre école à la base de cette initiative. Ce n’est pas ma première fois de venir à l’aéroport mais une toute première de visiter la tour de contrôle, et j’ai eu la chance d’y accéder l’enceinte de certaines structures qui m’étaient inconnues. Cette visite m’a permis de connaitre beaucoup de choses que j’ignorais avant qui m’ont assez impressionné. Mon rêve c’est devenir un pilote et ce qui me conseille dans la voie à suivre, mais aussi les études indispensables pour devenir ce que je désire être. A l’avenir, j’ai décidé de travailler dans le secteur aéronautique. A mon retour à l’école je partagerai les connaissances que j’ai appris ici et je ne me manquerai pas d’argument pour aussi que mes collègues sachent devenir ».

Aichata Sow du lycée progrès s’est dit fière de participer à ces visites.  « C’est vraiment une fierté d’être là où nous venons vraiment de visiter et nous avons retenu les notions essentielles qui nous ont également permis de comprendre ce que c’est que le secteur aéronautique », a-t-elle souligné. La jeune Aichata Sow veut embrasser le secteur aéronautique pour exercer en tant que cadre de l’aéronautique un jour. « J’invite mes autres collègues qui n’ont pas eu encore la chance de visiter l’aéroport et ses équipements qui sont beaucoup plus impressionnants et incitent à travailler dans le secteur. Ce n’était pas mon ambition le secteur mais aujourd’hui je rêve d’ambition de devenir une  femme cadre du secteur aéronautique, surtout d’exercer le métier de contrôleur aérien un jour », a-t-elle lancé.

Avant ces visites guidées, il y a une conférence-débat sur la problématique des occupations illicites dans le cadre de la préservation du domaine aéroportuaire du Mali. Faut il le rappeler toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’aviation civile au Mali.

A D

Source:FORUM

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