Ca suffit !: La presse s’assume
Au cours de la rencontre d’information ce lundi, 03 décembre à la Maison de la presse suite à l’agression d’un confrère Hamidou Touré, directeur de publication du journal en ligne « Malimédia.com » par un colonel Abdoulaye Macalou en poste à la commission, vérité, justice et réconciliation, certainement les observateurs s’interrogent comment ce monsieur a-t-il pu avoir une place au sein de cette structure dont la principale mission est « protection et dédommagement des victimes de la violence ».
La victime affirme avoir été agressée par le secrétaire général de cette structure pour la publication d’une information sur sa page facebook. Abdoulaye Makalou dont le comportement s’apparente à celui du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane voulait obliger Hamidou Touré à avouer sa source. Il est donc séquestré, molesté et menacé de mort par son bourreau qui avait sollicité le concours de quelques fantassins.
Alertées, les responsables des faitières de la presse ont entrepris plusieurs démarches dont une rencontre avec les premiers responsables de la Commission, lesquels voulaient un règlement à l’aimable d’une affaire déjà portée devant le Camp 1 de la gendarmerie.
Les responsables des faitières de la presse ont organisé une assemblée d’information le 3 décembre dernier au cours de laquelle la tension est tombé d’un cran. L’occasion a fait le larron, la presse est clair qu’elle s’assume désormais en remontant à l’affaire Birama Touré le confrère disparu sans suite. Cependant les noms sont cités dans l’enquête.
La mobilisation vient d’être sonnée pour que justice soit rendue. L’occasion a été saisie d’exiger au pouvoir public de respecter le métier d’élite la presse. N’est pas journaliste celui qui le veut.
Aucun mépris ne sera toléré à l’égard de la presse désormais. Chaque intervenant a dénoncé hostilité ouverte contre les journalistes. Des vérités crues.
«Nous sommes instruits comme eux sinon mieux qu’eux, pour le respect du aux autres colonels, la cible de la presse ce jour fait honte à sa corporation et à son lieu de travail où il ne devrait, en aucun cas figurer parmi le personnel si la rigueur était de mise sur la moralité au Mali », dit-on.
La presse exige sa démission préalable à toute résolution qu’elle a obtenue dès ce mardi dernier au sein de cette commission pour se mettre à la disposition de la justice. Aux dernières nouvelles il a été entendu par le Camp I de la gendarmerie où il médite sur son sort avant d’être présenté devant le procureur militaire. En tout cas, une première victoire obtenue par la presse malienne qui entame la levée de la voile sur les autres affaires sombres dont ce secteur d’élite est victime. Un colonel ou autre officier n’est pas au dessus de la loi, si elle devrait s’appliquer dans toute sa plénitude.
Source: FORUM
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