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Le dispositif de plus en plus performant des unités impliquées - Malikibaru.com
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Le dispositif de plus en plus performant des unités impliquées

A chaque deux ans, l’Agence nationale de l’Aviation Civile (ANAC) suivant les dispositions réglementaires de la convention de Chicago au sein de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), en collaboration avec les acteurs impliqués notamment l’armée de l’Air, l’armée de terre, la gendarmerie, la police, la protection civile  et l’ASECNA, organise un exercice de stimulation de recherches et de sauvetage d’aéronefs en détresse. Il s’agit de se préparer pour faire face efficacement à un éventuel cas réel si cela se produisait.

Cette année après six années de cet exercice, la septième édition qui a eu lieu hier jeudi, 13 décembre dans la localité de Tienfala. Elle a enregistré une constance amélioration, selon les acteurs qui ont donné leurs impressions au cours d’un débriefing sur le terrain et à l’ANAC.

Sous le commandement de lieutenant Mohamed Mariko de la protection civile, la colonne SAR composée d’une unité de l’armée de l’air, de l’armée de terre, de la police, de la gendarmerie, de la protection civile est sur le terrain devant un cas de stimulation comparant à une situation réelle de détresse virtuelle. Dans la matinée, un avion de type CESSNA 210 immatriculé TZ-SAR décolle de la piste de Morila à 08h 15 pour effectuer un vol de tourisme et photographie aérienne sur la zone minière de Morila avec un atterrissage prévu à Bamako à 09h. Le dernier contact radio avec la tour de contrôle de Bamako a eu lieu à 08h45 à 25NM de Bamako. L’instruction du contrôleur était de rappeler à DEKAT (ETA 08H52) et se préparer pour une attente d’un tour avant l’atterrissage. A 8h47, le contrôleur constate la disparition du plot radar sur son écran et décida de le contacter, sans succès. A 08H52 (ETA DEKAT), le contrôleur tente de nouveau mais sans réponse du TZ-SAR, il déclenche successivement les phases d’urgence appropriées. Le Centre Secondaire de Sauvetage de Bamako (RSC), tenu informé, déclenche les recherches. La zone supposée du crash se trouve à Tienfala dans la région de Koulikoro, à environ 30 km de Bamako.

Il faut rappeler que le but est de tester la réaction des forces d’intervention et non de mesurer leurs forces. L’armée de l’air en vol de reconnaissance est en contact avec la colonne SAR au sol et le Centre Secondaire et de Sauvetage de Bamako pour situer l’endroit du crash, se dirige sur les lieux, aussitôt retrouvé par la colonne SAR. A l’arrivée  sur place un dispositif sécuritaire est constitué des éléments de l’armée de terre  qui a bouclé la zone pour éviter un éventuel filtrage d’éléments terroristes et la zone reste sécurisée jusqu’à l’enlèvement des débris. Chacun dans son rôle, la police et la gendarmerie entourent  le lieu du crash  et l’objectif est de sauver les vies humaines, les cas les plus graves appelés les urgences absolues  sont transférés aux urgences de l’hôpital Chu Gabriel Touré et celles relatives ou moins graves ont été évacués dans les centres les plus proches mais si le plateau technique ne répond pas, elles sont transférées sur Bamako.

Dans cet exercice de stimulation,  la situation des victimes dénombre 5 blessés dont trois français et deux maliens, mais il est préférable, à en croire le lieutenant de la protection civile, Mohamed Mariko de ne pas dévoiler l’identité des victimes compte tenu de mouvements de leurs familles afin de permettre à l’équipe médicale de s’occuper de leurs soins. Parmi les blessés, deux ont été admis au centre de soins proche et trois évacués sur Bamako. Cela intervient après la recherche de boite noire de l’avion pour situer la cause du crash, elle sera retrouvée plus tard, a été transmise à la gendarmerie en remettant à qui de droit pour besoin d’enquête.

Mohamed Mariko qui dirige la colonne de recherche et de sauvetage, a présenté brièvement cet exercice de stimulation à la fin des opérations  et note une avancée significative, en donnant les détails sur l’historique de ce crash. «  Nous avons été saisi par la base aérienne 101 pour la disparition d’un avion sur le radar à 9h 25 minutes, comme le plan l’impose toutes les structures concourant à la gestion de la recherche d’aéronef doivent se retrouver au niveau du CP Opérationnel de la base aérienne à Sénou. Au niveau de la salle des opérations, on nous fait savoir de la disparition de l’avion sur le radar à un crash et c’est là où la colonne a pris le départ pour rallier la zone. A Tienfala près du fleuve, grâce à la collaboration de l’équipe de l’armée de l’air, l’avion a été retrouvé avec les coordonnées transmises, avant notre arrivée, on s’est rendu compte que la gendarmerie de Tienfala avait découvert le lieu du crash et sécurisé l’endroit en donnant un premier  bilan de cinq victimes. Sur le terrain, il y a une répartition des taches car la colonne est composée de plusieurs structures mais l’objectif visé est de chercher les victimes, les mettre à la disposition du corps médical  et leurs bagages puis les éventuelles victimes. L’innovation au cours de cet exercice cette année est l’escorte de la gendarmerie dans la ville de Bamako ayant permis la colonne SAR de rallier rapidement le lieu », a-t-il souligné.

A en croire notre interlocuteur, plus on est rapide, plus on a la chance de sauver des victimes sur l’endroit du crash. Le premier débriefing sanctionnant l’exercice sur le terrain, a permis également de se rendre compte des insuffisances constatées dans la dynamique de la mise en œuvre du système de recherches et de sauvetage. À l’Anac où s’est déroulé le deuxième débriefing présidé par son Directeur Général, Oumar Mamadou Ba. Pour lui, cet exercice dénote une recommandation de l’OACI aux Etats de former les acteurs impliqués dans la recherche et de sauvetage d’aéronefs en détresse selon les accords de recherche et de sauvetage sur le territoire auquel relève la responsabilité. « Fort de cela que le Mali a adopté un décret portant les actes d’intervention et la mise en œuvre dans le cadre des activités de recherches et de sauvetage. Aussi, un dispositif de veille pour procéder également à des exercices en vue de s’assurer de l’efficacité des acteurs concernés. C’est dans ce cadre que s’inscrit cet exercice, en particulier le déroulement de l’exercice auquel il tenait beaucoup occupe une place de choix pour les autorités de la république qui n’ont  ménagé aucun effort pour accompagner le processus. En parallèle, il y a eu une communication verbale au cours du conseil des ministres de la semaine car cet exercice du genre ne pourra se dérouler sans l’avis des plus hautes autorités, a-t-il indiqué. Il a témoigné l’engagement de chacun à voir réussi cet exercice intervenant après celui de 2016,  devrait enregistrer d’amélioration même si tout n’est pas parfait », a détaillé le directeur général de l’ANAC.

Il s’engage à trouver un local et de l’équiper pour cet exercice, a-t-il promis. Les différents intervenants se sont félicités de l’exercice tout en mettant l’accent sur sa pérennisation mais aussi ils notent chacun une avancée  significative en parlant de l’amélioration du système. Malgré cette performance, selon Mohamed Mariko, le chef CP et coordinateur de la colonne SAR les imperfections sont à corriger.

Parmi les insuffisances enregistrées, les participants mettent également l’accent sur le faible moyen de communication entre les unités de coordination, le manque de réaction aux alertes, le cordon sécuritaire était très rapproché de la colonne SAR sur le site, l’anomalie dans la réception des messages, l’établissement de périmètre de sécurité dans la zone du crash.

Le Directeur Général de l’ANAC, Oumar Mamadou Ba, a affirmé avoir pris bonne note et  promis de les corriger.

Il s’avère nécessaire de capitaliser les observations dans un rapport qui serait transmis à chaque structure impliquée dans la recherche et de sauvetage, conclurent-ils les intervenants. Pour le Directeur Général de l’ANAC, l’autorité compétente de l’aviation civile, il faut mieux déterminer les besoins réels pour les satisfaire, avant de remercier tous les participants à cet exercice.

Abdoulaye Diarra

Source:FORUM

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