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Quelle que soient la nature et l’orientation d’un régime, il s’appuie sur un gouvernement constitué d’hommes et de femmes pour la mise en œuvre des programmes et la réalisation des ambitions du chef de l’Etat. La réussite des missions assignées à une équipe gouvernementale  est aussi tributaire de la qualité des hommes et des femmes qui la compose. L’omniprésence du premier ministre et le recours systématique au président de la République dans la gestion des crises au sein des départements ministériels suscitent des interrogations sur la compétence des autres membres du gouvernement qui brillent par leur absence dans la résolution des crises relevant de leur ministère. Respecteraient-ils une consigne occulte ou sont-ils simplement  incompétents ? C’est la question qui taraude  les esprits car le mutisme et la discrétion des ministres d’IBK pendant les crises est une constance aux allures de tradition. La crise du football, la grève des enseignants  et celle des magistrats sont des évènements qui attestent si besoin, la discrétion des ministres sur les crises qui concernent leur département. Autant le premier mandat du président IBK a été marqué par les grèves et des marches de contestations, autant  la timidité, sinon l’absence des ministres a été une constance  inquiétante. Le deuxième quinquennat ne s’annonce guère mieux si l’on en croit la grande maîtrise des dossiers dont a fait montre le PM dimanche 11 novembre. En effet, toute proportion gardée, on peut dire que le PM a ravi la vedette aux titulaires des départements ministériels confrontés à une vague de contestation en étalant sa grande maîtrise des sujets qui meublent l’actualité et le ressenti de l’opinion nationale sur les grandes questions dont concertations régionales et la grève du secteur  de  l’éducation.

Aussi rassurante que puisse être l’intervention du chef de gouvernement, elle ne saurait couvrir le mutisme de son équipe dont la prestation reste largement en deçà des attentes. Cependant, il est bon de signaler l’effort fourni par quelques-uns pour leur engagement aux côtés des populations relevant de leur responsabilité.

Nos ministres seraient-ils  pour la plupart astreints uniquement aux visites de courtoisies  et missions  de prise de contact avec les structures relevant de leur département ?

Bouba Sankaré

Source:FORUM