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Dr Boubou Cissé, ministre de l’économie et des finances: «Les dépenses imprévues ont occasionné les tensions de trésorerie» - Malikibaru.com
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Dr Boubou Cissé, ministre de l’économie et des finances: «Les dépenses imprévues ont occasionné les tensions de trésorerie»

Ce samedi 03 novembre 2018, le ministre de l’économie et de finances Dr Boubou Cissé et la cheffe de la mission du FMI Boriyana  Yontcheva  au Mali ont co-animé une  conférence de presse dans la salle de conférences de son département. L’objectif  d’expliquer  les raisons de la mission conduite par le FMI au Mali d’une part et d’autre part  d’informer l’opinion publique nationale sur la situation macro-économique de notre pays. Cette  conférence de presse a été mise à profit par le ministre de l’économie et  des finances  pour démentir  d’un revers de mains les rumeurs sur les caisses de l’Etat.

Le ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé, a remercié et souhaité la bienvenue  aux invités avant de faire savoir  que la 10ème revue et la dernière du FMI dans notre pays consiste à faire le point  de la situation macro-économique du Mali. Poursuivant son intervention le chef du département de l’économie et des finances  a signalé que 22% du budget  national sont alloués  à la sécurité nationale des personnes et de leurs biens. Par ailleurs, il a loué les efforts fournis par l’Etat qui veille sur les prix de certains produits. Ainsi, dit-il, sans les exonérations, les prix des produits pétroliers connaitront une hausse exponentielle.

S’agissant des rumeurs qui font savoir que  les caisses de l’Etat sont vides, le ministre Cissé a soutenu que  les dépenses imprévues que le budget d’Etat a prises en charge ont occasionné  les tensions de trésorerie. « Certes, il y a des tensions de trésorerie mais on est  de la faillite économique et financière », a-t-il souligné. Il a reconnu  que des propos sans fondement de ce genre qui n’ont d’autres objectifs  que de déstabiliser le pouvoir. A ses dires les devoirs financiers  qui interpellent l’Etat malien  sont répondus avec grande  satisfaction. « Aujourd’hui Dieu merci les salaires sont régulièrement faits sur toute l’étendue du territoire national », a ajouté le ministre de  l’économie et des finances. Pour lui, le Mali paye par mois 50 milliards pour faire face à ses missions régaliennes. A ses dires, un pays en faillite ne peut faire face à une telle charge.

A l’en croire le Mali rembourse normalement ses dettes. Dr Boubou Cissé a rappelé  que le Mali a connu des moments de tension des trésoreries survenues  suite à la  prise en charge de certaines dépenses imprévues par le budget d’état. Le ministre a pris l’exemple sur le cas de l’EDM  qui a été aidé par l’état malien pour qu’elle fasse ses missions. Sans ça, Bamako est sombré dans le noir, a martelé le ministre de l’économie et des finances.

La cheffe de la mission du FMI Boriana Yontcheava  a pour sa part  souligné que la facilité  élargie de crédit (FEC) permet de rétablir  la stabilité  et la validité  macro-économique. A ses dires  le Mali a retrouvé le chemin de la croissance économique. Par la même occasion, elle a exhorté les autorités maliennes à poursuivre la sécurisation du pays mais aussi de renforcer  la compétitivité  et la diversification  de l’économie afin de contenir la vulnérabilité  et booster la croissance. A ses dires la croissance du PIB  de 2018 soutenu par les productions agricoles  est solide  et devrait rester robuste  à hauteur de 5%. Ainsi  la cheffe de mission de FMI d’ajouter que  l’inflation est environ 1,9% en dessous du plafond régional. « La mise en œuvre du  programme  des premiers semestres  2018  ont été satisfaisants. La mission  et les autorités ont revu l’exécution  budgétaire  du premier semestre 2018. La plupart  des critères  quantitatifs de performances  en fin Juin 2018  ont été atteints. La moins-value importante au niveau des recettes intérieures  a été compensée par une réduction des dépenses  car les autorités ont fait preuve de détermination pour respecter leur déficit budgétaire. Le niveau attendu des recettes  en fin décembre 2018 est inférieur  à l’objectif du gouvernement à 1 %  du PIB. En plus  de la mise en œuvre de mesures correctives  de l’administration fiscale pour  redresser  les recettes, les autorités ont également prévu de resserrer  significativement les dépenses  d’investissement moins prioritaires  financés sur les ressources internes et les dépenses courantes hors salaires, afin de respecter le déficit budgétaire de 2018 », a-t-elle dit. Selon elle,   plusieurs  réformes  structurelles ont été mises en œuvre  en particulier celle sur la gouvernance ou l’objectif de la transmission  des déclarations  de patrimoine par   les hauts fonctionnaires  a été largement rempli. En effet, dit-elle  la formule fixation des prix  des produits pétroliers n’a pas été constamment mise en œuvre    et la réforme relative au relèvement  du seuil des investissements  bénéficiant les exonérations fiscales a été retardé. A ses dires  le budget préliminaire de 2019 est en ligne   avec le respect du critère  de convergence de l’UEMOA  limitant  le déficit  budgétaire à  3% du PIB.

Boriana Yontcheva de dire que  l’atteinte de ses objectifs va nécessiter des efforts de recouvrements des recettes dans un contexte du prix élevé du pétrole et la situation sécuritaire de notre pays. Pour elle, les autorités maliennes  doivent accroitre leurs efforts  afin de créer  de l’espace  pour les dépenses  en infrastructure et sociale. Cela nécessite, dit-elle, des  réformes et de sacrifice de la part des autorités maliennes.

Moctar Fofana

Source:FORUM

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