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La qualification d’Ibrahim Boubacar Kéïta et de Soumaïla Cissé au second tour de l’élection du Président de la République ne semble pas combler les attentes de nombreux maliens, selon plusieurs de nos interlocuteurs.

Le fait qu’Ibrahim Boubacar Kéïta et Soumaïla Cissé se retrouvent au second tour est perçu par certains citoyens comme un désespoir de voir le changement à la tête de la magistrature suprême du Mali. Un changement capable de répondre valablement aux préoccupations majeures des uns et des autres. Tout se passe comme si les électeurs ne veulent pas le changement. Il est clair qu’on ne pourra nullement jouer la carte du changement  sans l’imposition d’une mentalité de changement positif dans l’esprit des citoyens de tout bord.

Le patriotisme et le civisme sont absents chez les concitoyens en grande majorité qu’ils résistent à la fraude  électorale conduisant  à un choix de candidat patriote et intégré.

Selon nombreux Maliens, ni le président sortant ni le candidat de l’URD  ne pourra faire  du Mali un havre de paix où il fera bon à vivre.  Il sera difficile, voire impossible que l’un des deux candidats soit en mesure de combler les attentes des maliens. Aux yeux de nombreux citoyens, l’alternance voudrait que les électeurs signent l’acte de mise à la retraite de ces deux candidats.

Faute de quoi, le changement radical restera un vieux pieu. Le  vocable « changement »  dans la gestion du Mali est un simple élément qui permet  d’animer les  débats  moins utiles dans les grins et dans les causeries intimes.

Sayon Sangaré

Source : La Relance