Etat des routes pendant l’hivernage et politique d’entretien routier : L’argument des services techniques
Pendant la période de l’hivernage les réseaux routiers à Bamako comme à l’intérieur de notre pays souffrent d’un état très indésirable. Les routes sont dégradées par l’écoulement des eaux de pluies par faute de mesures d’accompagnement de protection et d’entretien certaines voies à Bamako surtout le cas des localités urbaines sont devenues impraticables encore mortelles. C’est un véritable casse-tête des usagers de ces pistes dans la nécessité d’entretien. Et pourtant il existe bel et bien une politique adoptée par le gouvernement malien depuis bientôt des années pour la l’entretien périodique des routes.
L’état des routes pendant la période hivernale reste beaucoup critique pour les usagers et continue de constituer un défi à relever pour le gouvernement malien à travers ses services techniques.
Le cas urbain s’inscrit dans un cadre particulier du fait que nos villes sont installées en grande majorité sur le passage traditionnel de l’eau de pluie dès la tombée de l’hivernage.
C’est le fruit pur des actions de réflexion menée par le gouvernement la création des services techniques ayant pour principales taches l’entretien périodique routier, en consortium la direction nationale des routes, l’Ageroute et l’Autorité Routière mènent ce combat. Ainsi l’Autorité Routière dispose des mesures d’accompagnement suite à la perception des redevances sur le réseau routier et l’Ageroute est chargée de mettre en exécution le programme soumis par la direction nationale des routes à travers une réunion annuelle qui se tient chaque année, prévoit l’issue de cette réunion le programme planifié. Pour en savoir mieux, une source introduite auprès des services techniques déclare qu’il s’avère insuffisante l’enveloppe allouée à l’entretien routier. Ainsi beaucoup de routes demeurent longtemps dans la nécessité avant de parvenir à connaitre un entretien malgré les efforts l’autorité routière plaide une prévention d’entretien du réseau routier, mais également une recommandation de l’UEMOA.
Alors selon l’étude des experts, pour avoir des routes praticables à hauteur de souhait, il faut bien une enveloppe conséquemment élevée dont le pays n’a pas les moyens contrairement à plusieurs de nos routes qui ont évidemment été goudronnées.
La direction nationale des routes élabore en fonction des moyens et exécute les budgets de construction et d’entretien des routes dont la phase d’exécution est partagée entre l’autorité routière et l’Ageroute.
Les routes qui nécessitent une construction ou d’entretien selon la nature des travaux envisagés sont recensées et soumises aux services techniques de construction et d’entretien par la direction nationale des routes.
Cette politique est respectée conformément aux moyens financiers disponibles. Malgré la politique gouvernementale de construction et d’entretien, beaucoup de routes sont un état impraticable à Bamako comme à l’intérieur du Mali pendant la période de fortes pluies.
De nos enquêtes menées à Bamako et sur quelques pistes rurales, il ressort que l’effort déployé le gouvernement les moyens mis à la disposition des services techniques reste insuffisant pour réduire la dégradation du réseau routier à Bamako comme à l’intérieur du pays. En état de cause, il revient à l’Etat malien de rechercher les moyens pour construire et entretenir les routes afin de désenclaver le pays et surtout d’assurer le développement. Car il y a un développement sans la route, premier facteur, selon le langage populaire.
Sayon Sangaré
Source : La Relance
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