Abdourhamane Maïga, secrétaire général du syndicat national de la police (SYNAPOL): « Le statut autonome attribué à la police nationale du Mali est un instrument d’amélioration des conditions de travail et de vie ».
Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, le commissaire du 14ème arrondissement, Abdourhamane Maïga, s’exprime sur l’adoption du statut particulier attribué aux corps de la police lors du conseil de ministre du mercredi 21 Février 2018. Abdourhamane Maïga, commissaire du 14ème arrondissement et non moins secrétaire général du syndicat national de la police (SYNAPOL) n’a pas caché sa joie, sa satisfaction et surtout sa reconnaissance à son hiérarchie. Il a réitéré ses remerciements sincères à l’endroit de tous les syndicats et l’ensemble du personnel de la police. Il a félicité le président de la république Ibrahim Boubacar Kéita avant d’exhorter les fonctionnaires de la police à travailler dans l’art d’honorer l’image de ce grand corps.
Habillé en costume bleu ciel agrémenté d’une chemise blanche au dessous et une chaussure de marque respectueuse, c’est un Abdourhamane Maïga souriant qui nous a reçu lors de cet interview. Le secrétaire général de SYNAPOL était ému de l’adoption de ce statut particulier arraché suite à des luttes plus engagées de tous les syndicats de la police.
Pour lui, le statut du fonctionnaire de la police est fixé par la loi n°10-034 du 12 Juillet 2010 doit être un signal fort dans la famille de la police nationale de notre pays comme un tout début de preuve d’effort de se mettre à la tâche pour rembobiner la bonne image de ce grand corps dans l’esprit des maliens. A ses dires ce statut doit servir d’instrument de travail et d’amélioration des conditions des fonctionnaires de la police. Car, dit- il, cela doit servir de source d’inspiration et motivation des limiers de la police nationale en tout lieu et toute circonstance pour assurer leur mission régalienne qui est le maintien rigoureux de la sécurité des citoyens et leurs biens.
Le commissaire Maïga a expliqué que ces projets de texte visent à reformer la police en vue de la permettre de corriger les insuffisances et les lacunes dans la gestion des ressources humaines de la police. Selon lui, cette reforme précise le caractère paramilitaire de ce corps visant à renforcer la discipline dans le commandement du personnel de la police. A l’en croire toujours, la présente reforme impose des mutations tant du corps et l’appellation des inspecteurs comme des officiers de police.
S’agissant de l’harmonisation communautaire, le secrétaire général de SYNAPOL explique que le statut du fonctionnaire de la police exige l’augmentation de l’âge de recrutement dans les différents corps. De même le patron de SYNAPOL a déclaré que l’extension de la couverture des risques professionnels sera garantie par le statut particulier ou autonome des fonctionnaires de la police. Il a assuré également que l’adoption du statut permet d’asseoir les conditions de travail et de vie du personnel de la police avant de laisser entendre que l’adoption de ce projet de texte s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la reforme du secteur de la sécurité.
Le secrétaire général de SYNAPOL a profité de cet entretien pour saluer le président de la république Ibrahim Boubacar Kéita, le ministre de la sécurité et la protection civile, général de brigade Salif Traoré, le directeur général de la police et enfin tous les acteurs syndicaux qui ont œuvré pour faciliter l’adoption de ce statut autonome du fonctionnaire de la police malienne.
Sayon Sangaré
Source: LA RELANCE
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