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Le milieu scolaire a été la parfaite illustration de la preuve palpable de méconnaissance absolue du syndicalisme au Mali. Ce manque de formation des syndiqués qui n’est sans conséquence sur le mode de fonctionnement des syndicats au Mali où les syndiqués par méconnaissance, ne demandent pas des comptes aux responsables qui ont la charge de conduire les organisations professionnelles. Dans ce qui oppose le gouvernement aux syndicats des enseignants, le premier profite de l’ignorance des syndicalistes pour rester campé sur sa position dont ils accusent (syndicalistes) après avoir montré sa bonne foi reste hésitant devant l’application du protocole qui avait fait son adhésion à l’époque de la signature.

En ce moment, la question est de savoir ces syndicalistes ont-ils la conscience de leur responsabilité ? Ce rythme ressemble fortement d’un fonds de promotion ou de chantage du gouvernement que de chose sérieuse.

Les syndiqués n’ayant pas la notion syndicaliste se laissent aussi malmenés devant l’incompétence des mêmes responsables qui gagneraient à faire participer la centrale aux négociations. L’Etat devrait s’assumer s’il en a aussi la volonté. L’on se rappelle, à l’époque le ministre sortant de l’éducation Barthélémy mettait en garde ceux qui s’accommodaient aux principes de «  laisser –aller », sous réserve de se voir soustraire de l’effectif. Certes la grève est un droit reconnu en république du Mali, mais constitue la dernière voie de recours, qui intervient à la suite de l’échec de négociation.

Il faut remonter à la centrale qui met dans ses revendications, seule aussi capable de faire reculer le gouvernement. Car tant que la grève n’affecte pas les secteurs vitaux, ne recule. Cela est connu de tous. A défaut les parents d’élèves aujourd’hui  doivent porter la responsabilité de prendre les écoles en état de siège pour interdire aux enseignants d’y pénétrer. Ce qui n’est d’autant du hasard car l’exemple nous vient de la Guinée Conakry, dans ce pays où la grève en cours  entre les enseignants et l’Etat, s’est transformée en une grève entre les étudiants et le gouvernement par la faute de responsabilité du camp de gouvernement. Le scénario inédit peut nous inspirer au Mali !

Abdoulaye Adama Diarra

Source: LE FORUM