Gambie: les forces de sécurité exhument les corps de 3 victimes du régime Jammeh
La police et l’armée ont mené ces derniers jours, jeudi et vendredi, une nouvelle opération, dans la région de Foni, au sud-est de Banjul, pour tenter de retrouver les corps de victimes enterrées secrètement sous l’ancien régime de Yahya Jammeh. Les enquêteurs ont exhumé le corps de trois hommes et pensent qu’il pourrait s’agir de Lamin Sanneh, Njaga Jagne et Alhagie Jaja Nyass, suspectés par Yahya Jammeh d’avoir participé à la tentative avortée de coup d’Etat du 30 décembre 2014.
Il aura fallu deux jours de recherche. Deux jours entiers à remuer la terre pour retrouver ces trois corps. Ils ont été enterrés dans la forêt de Tintiba, près d’un champ de tir, fréquenté à l’époque par les très proches de Yahya Jammeh.
La police et l’armée ont mené ces derniers jours, jeudi et vendredi, une nouvelle opération, dans la région de Foni, au sud-est de Banjul, pour tenter de retrouver les corps de victimes enterrées secrètement sous l’ancien régime de Yahya Jammeh. Les enquêteurs ont exhumé le corps de trois hommes et pensent qu’il pourrait s’agir de Lamin Sanneh, Njaga Jagne et Alhagie Jaja Nyass, suspectés par Yahya Jammeh d’avoir participé à la tentative avortée de coup d’Etat du 30 décembre 2014.
Il aura fallu deux jours de recherche. Deux jours entiers à remuer la terre pour retrouver ces trois corps. Ils ont été enterrés dans la forêt de Tintiba, près d’un champ de tir, fréquenté à l’époque par les très proches de Yahya Jammeh. Selon le porte-parole de la police Foday Conta, s’il s’agit bien de leurs corps, cette découverte pourrait permettre de comprendre comment les assaillants du palais présidentiel ont réellement été tués.
« Officiellement, ils ont été tués lors de l’attaque, mais nous n’avons jamais pu le confirmer. Nous n’avions pas accès à leurs corps, enterrés dans un endroit inconnu. Nous les avons donc exhumés pour confirmer la cause de leur mort de façon scientifique. »
Les « jungulars »
Pour savoir où chercher, les enquêteurs ont été guidés par des « jungulars », d’anciens membres de la milice secrète de Yahya Jammeh. Sept d’entre eux ont été arrêtés après la crise, et acceptent aujourd’hui de collaborer.
« Lorsque l’ancien président a perdu les élections, il est parti en exil avec les “jungulars” les plus anciens. Mais nous avons réussi à en arrêter d’autres, ils nous ont avoué qu’ils avaient commis des crimes, et ils nous ont menés jusqu’aux tombes. »
« Ce n’est que le début »
Les enquêteurs ne vont pas s’arrêter là : ils ont de bonnes raisons de penser que beaucoup d’autres corps se trouvent encore dans la zone : « Ce n’est que le début, bien sûr que ce n’est que le début. Parce que l’on mène des investigations autour de possibles crimes commis pendant 22 ans. Donc, nous nous attendons à avoir encore beaucoup de travail. »
Les trois corps ont été transportés à la morgue de Banjul, en attendant l’arrivée d’experts capables de les identifier et de définir les causes de leur mort. Un premier corps, celui de l’opposition politique solo sandeng, avait déjà été exhumé le mois dernier.
RFI
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