Editorial : Ça suffit ! « Kati ne fera plus peur à Bamako » La riposte à l’expression du Président IBK
En colère contre les autorités de Kati, le collectif de l’Eveil Citoyen n’a pas porté le gang contre l’expression prononcée par le président IBK, il y a trois ans. Kati, ville garnison, se trouvait à l’avant-garde de la victoire du président de la république, à l’époque candidat à l’élection présidentielle de 2013.
Grâce aux militaires qui ne voyaient la solution aux multiples problèmes qu’avec IBK. Le collectif est revenu à la charge et dénonce que Kati a été trahi par IBK. On évoque à l’occasion la fameuse expression du président qui fait toujours fâcher au sein des populations. En tout cas, son discours du 2 octobre 2013 fait de mécontents à Kati dans le rang de ses amis d’hier. Pour revenir sur l’occasion qui a fait place à l’expression prononcée, le collectif dément que Kati fait toujours peur à Bamako, pas seulement même à Koulouba. Qui sait si IBK, lui-même, à travers le maintien de son domicile à Sébénikoro se permet d’échapper toute protestation de Kati, car ville stratégique de par sa position géographique et de garnison militaire fait de lui que le pouvoir ne doit pas minimiser. Il fut rentré précipitamment le mercredi 2 octobre 2013, de Paris où il était en visite, a tenu un discours de fermeté à l’endroit des militaires mais certainement avec la peur au ventre.
« Ma visite parisienne a été écourtée. J’ai dû interrompre cette rencontre importante de mobilisation pour le Mali à cause des événements de Kidal, de Kati et de Tombouctou », déclarait Ibrahim Boubacar Kéita.
Mais « on ne me trimbalera pas, j’ai d’ailleurs instruit le gouvernement de procéder sans délai à la liquidation des comptes et à l’établissement de procès-verbal de dissolution du comité militaire pour la réforme des forces armées de sécurité et de défense ». Il saisit de l’occasion de rappeler aux chefs militaires maliens de s’assumer et que la hiérarchie prévale.
Il a assuré que rien ne le divertira de son devoir. « Aucun danger, aucun risque, aucune intrique », poursuivit-il, en assurant « aux auteurs des évènements de Kati » que « Kati ne fera plus peur à Bamako, en tout cas pas à Koulouba ». Devant le refus d’acquérir l’autorisation pour leur meeting, le collectif sans parler dans la dentèle, rappelle que « Kati fait peur à Koulouba qu’à Kidal ».
Ibrahim Boubacar Kéita a par ailleurs tendu la main aux groupes rebelles touaregs du nord du Mali. « Ceux qui, à Kidal, continuent le chantage, la violence et la violation de l’accord du 18 juin signé à Ouagadougou. Ma main reste tendue, laissons de côté chers frères la kalachnikov qui n’a aucun avenir et renouons ce dialogue », conclut-il.
Les mouvements d’humeur des militaires de l’époque, si ATT avait négligé lorsqu’il s’en est rendu compte, c’était déjà tard. La ville garnison de Kati, d’où est parti le coup d’Etat de mars 2012 a renversé l’ex-président Amadou Toumani Touré. Comme en témoigne d’autres faits marquants en lien avec Kati qui ont mis en mal le pouvoir. La pratique de faits s’avère fondé sauf que le collectif n’est pas cohérent dans son analyse, parce qu’on apprend que leur bataille est mené pour la CSTM, et a un trait d’union avec la centrale syndicale, presque la même composante. Il reste maintenant à savoir s’il n’est pas sur le chemin de BIPREM qui ne fait que de leçon pour lui-même.
Abdoulaye A DIARRA
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