Editorial : Ça suffit ! Marche pour le peuple ou pour l’opposition elle-même.
Le samedi, 21 mai dernier à Bamako, nous avons assisté à une manifestation de colère des partis politiques de l’opposition. Ils dénonçaient la mauvaise gouvernance, la vie chère, l’ingérence de la famille du président IBK dans les affaires publiques jusqu’au sommet de l’Etat, le chômage et le déficit d’électricité…bref tous les maillons faibles sont dénoncés par l’opposition. Ils se positionnent en solutions face au régime en panne d’apporter de l’amélioration au quotidien des maliens. Stupéfait ! Encore fallait-il s’attendre, une franche majorité des populations de Bamako ou ailleurs se désolidarisent de cette marche.
Elle démente que cette marche de l’opposition n’est pas faite en leur nom et ne se reconnait certainement pas. Beaucoup d’entre elle, parmi la société civile s’interroge enfin, le fait de dénoncer la mal gouvernance d’IBK comme une bonne initiative pour la raison qu’aucun régime sans opposition est voué à l’échec. Les faits dénoncés par ces partis politiques constituent fondamentalement une réalité du quotidien des populations à Bamako comme de l’intérieur du pays. Il reste à savoir seulement que cette marche s’est manqué de toute proposition prononcée à l’endroit du régime en deçà des attentes de la population. Parce qu’elle est habituée à cela, mais ce qui est certain beaucoup de maliens se disent que personne ne serait en 2018, un bétail électoral car nous reconnaissons avec peine la différence entre les tenants du pouvoir et l’opposition. Si on peut convaincre encore le malien parce qu’ils ont tous dirigé le Mali d’un moment à l’autre.
En tout cas, le peuple témoin ou spectateur devrait tirer de leçon du présent pour l’avenir. Pour plusieurs observateurs, le pays ne serait resté au chef de l’Etat seul sans l’aider à sortir du chaos. Tout le monde n’est pas obligé d’être avec lui à Koulouba ou dans son gouvernement en vue de se faire entendre pour de solutions pertinentes. Notre devoir de diffuseur de l’information nous impose de relayer à chaque fois que cela fait foi de construire le Mali. Autant on se réclame tous citoyens de pays ou malien, autant nous n’avons le choix que de bâtir notre le présent et l’avenir de notre pays qui nous reste commun afin qu’il grimpe au firmament du concert des nations plus compétitives. Cela nous interpelle tout un chacun.
Abdoulaye Adama DIARRA
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