Le Mali a cinquante six ans ! La recherche de bouc émissaire a montrée ses limites.
22 septembre 1960 – 22 septembre 2016, la république du Mali a cinquante six ans. Cette année, les festivités ont été placées sous le signe de la communion. Il faut dire qu’on ne pouvait mieux choisir, car de communion, le Mali en a besoin.
Le cinquante sixième anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale intervient dans un contexte particulièrement difficile. Gageons que cet appel maintes fois répétés puisse être entendu pour qu’ensemble nous puissions tourner l’une des pages les plus sombres de notre histoire.
Jamais de mémoire de Maliens le pays n’a été secoué jusque dans ses fondements comme c’est le cas aujourd’hui. En plus de la rébellion au nord, il est confronté à un amoncèlement de difficultés dont la cherté de la vie l’insécurité ambiante, les problèmes liés à la gouvernance et les menaces du changement climatique avec la signature à Bamako des accords de paix issus du processus d’Alger, le pire est certes derrière nous, pour autant beaucoup reste à faire pour que le Mali, notre patrie soit à la hauteur de nos souhaits. Sur le front de l’économie et la lutte contre la corruption, tout est à refaire. Car aux anciennes pratiques néfastes se sont greffés d’autres comportements aussi négatifs que répréhensibles. Dès lors, il n’y a donc plus de place pour les calculs politiciens et les règlements de comptes personnels. Le pays a besoin de l’apport de toutes ses filles et fils pour une victoire certaine contre toutes ces adversités. Les greffes formulés à tort ou à raison contre la gestion du président IBK ne doivent nous faire perdre de vue l’essentiel : l’intérêt supérieur de la nation. Le Mali ne mérite pas de vivre indéfiniment au gré des difficultés. Les politiques ainsi que tous les leaders doivent partager ce sentiment.
Que chacun soit convaincu que l’histoire jugera cet instant. En ce moment, IBK seul n’occupera le banc des accusés. Il y aura tous ceux qui ont eu une once de pouvoir et de responsabilité. C’est pourquoi chacun doit répondre à l’appel à la communion. Aujourd’hui il grand temps de passer à l’acte. Le temps des discours est désormais révolu. Ce n’est plus une question de majorité ou d’opposition, il est question du Mali. Un Mali embourbé dans les difficultés, même si dans certains milieux, on feint de ne rien voir au nom du clanisme ou d’une fidélité inconditionnelle. La polémique autour du bilan des trois années de gestion de l’actuel président que certains veulent irréprochable, est parmi tant d’autres, un des indicateurs d’une déviation qui ne profite à personne. Il y’a aussi ces opposants qui voient au président le seul responsable de tout ce qui nous arrive. La recherche de bouc émissaire a depuis fort longtemps montrée ses limites.
A présent faisons un clin d’œil aux festivités des cinquante sixième anniversaires de notre indépendance. Pour la capitale, la cérémonie officielle se tint à la garnison de Kati dans la sobriété mais avec fierté. Une fierté que rien n’entamera, car l’indépendance est la plus grande richesse que tout un peuple peut partager de façon équitable et juste.
Vive le Mali uni et prospère.
Bouba Sankaré
Source: LE FORUM
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