Malikibaru.com

Ce jeudi 28 mars dernier, le siège de la délégation ASECNA au Mali sur la route de l’aéroport à Bamako a abrité le lancement des activités de la journée nationale de la courtoisie sur la route de l’édition 2024. C’était en présence des secrétaires généraux des ministères (sécurité et transports) et du représentant de l’OMS résident au Mali et sous leur présidence. Plusieurs activités prévues au programme devraient marquer pendant des semaines en faveur de la courtoisie sur la route, pour ne citer la formation des chauffeurs et conducteurs routiers et la sensibilisation des usagers de la route etc…

Le représentant du maire de la commune VI, l’hôte de la cérémonie Monsieur Ali Coulibaly, en présence de plusieurs responsables des structures relevant des deux ministères dont le DG de l’ANASER Ousmane Maïga et ceux des organismes personnalisés du ministère des transports et des infrastructures,  a salué l’initiative qui traduit la volonté du gouvernement de lutter contre l’insécurité routière sous toutes ses formes et s’est réjoui du choix porté sur sa commune pour abriter ce lancement qui se consacre aux activités de sensibilisation en faveur de la courtoisie sur la route. Selon lui, la conduite sur la route réclame un comportement responsable et cette journée a pour but de sensibiliser et d’améliorer le comportement des usagers de la route et d’instaurer une meilleure cohabitation sur la route d’une part et d’autre part de réduire les accidents de la route.

Pour ce faire, il engage les acteurs impliqués dans la gestion de la route pour une meilleure cohabitation entre les différents usagers notamment automobilistes, piétons et engins à deux roues.  L’occasion selon les différents intervenants qui ont tous plaidé à l’occasion pour une autre alternative celle d’une prise de conscience collective en vue de réduire drastiquement les impacts négatifs de la mauvaise utilisation de route dont les facteurs humains représentent plus de 82%.

Ali Bocoum, 1^er vice-président du conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) s’est réjoui de l’initiative avec pleine de significations pour les professionnels des transports. « La courtoisie se caractérise par une attitude de politesse et de générosité et de l’amour vers son prochain, la solidarité et le don de soi, l’humanisme et le civisme. Elle doit nous amener à faire montre des valeurs dont regorge notre culture millénaire qui contribue à faire des routes les lieux où se passent des moments agréables, de savoir le vivre ensemble ».

Avec tant d’autres mots qui chérissent la bonne cohabitation sur nos routes, il a souligné l’institutionnalisation de cette journée qui interpelle,  constitue un tremplin  pour les usagers de la route et ceux pour qui la route constitue le lieu privilégié de travail, le gagne-pain, à être plus responsable en se préoccupant davantage de la sécurité des autres, en évitant à tout prix des causes d’accidents d’où il a rappelé le thème choisi à savoir « la conduite automobile réclame un comportement responsable ». Il n’a donc pas été choisi au hasard, cette journée mérite d’autant plus être célébrée dans notre pays dans la mesure où le contexte actuel reste marqué par la persistance de l’insécurité routière avec ces séries noires d’accidents aussi graves des uns et des autres avec un macabre bilan de morts.

Il a rendu un vibrant hommage à l’agence nationale de la sécurité routière et du département qui font du renforcement des chauffeurs et conducteurs routiers l’une des préoccupations majeures.

Il a rappelé que l’ANASER formera plus de 200 chauffeurs au cours de cette 13è édition et leur permettant d’avoir des comportements responsables et d’acquérir des nouvelles connaissances. Au-delà ces formations depuis déjà quelques années, au nom de sa structure, il sollicite auprès de l’autorité de tutelle la création d’un centre permanent de formation périodique des chauffeurs et conducteurs routiers ou tout au moins créer des filières d’automobiles professionnelles dans les centres de formation déjà existantes permettant aux jeunes d’acquérir à bas âges les fondamentaux de la conduite routière et maitriser par conséquence, l’essentiel du code de la route et espère qu’un tel projet contribuera sans doute à la professionnalisation du transport routier. Au sortir de cette édition, il souhaiterait voir les citoyens formés afin que l’espace routier soit un lieu de convivialité, de solidarité et le civisme avec comme résultat moins d’accidents et moins de victimes d’accidents, ensuite note l’espoir qu’elle couronne avec succès.

Comme une tradition au cours de célébration de ladite journée, une scène de sensibilisation est mise à profit par la protection civile dont l’objectif vise à sauver des vies avec des gestes simples, mais qui sauvent notamment deux démonstrations distinctes que l’assistance a beaucoup appréciée et au-delà des indicatifs de la protection civile 80001201, la police 80001115, la gendarmerie 80001114 et la garde nationale 80001125 ont été rappelés au grand public.

Présidant les activités consacrées à cette journée commémorative du lancement de la journée nationale de la courtoisie sur la route en l’absence de son ministre en déplacement à l’étranger, le secrétaire général Mama Djenepo, a dans un discours élogieux interpellé tous les acteurs face à la lancinante question de l’insécurité routière. Il a dépeint un tableau à présent sombre constatant des dérives et des comportements anormaux. Mama Djenepo déplore encore avec plus 82% de la statistique des accidents relèvent dans tous les cas du comportement humain avant de rappeler quelques tristes bilans récents entre février et mars qui ont endeuillé le pays.

Le secrétaire général du département en charge des transports regrette que toutes les enquêtes préliminaires relèvent l’excès de vitesse et l’imprudence qui constituent la cause de ces accidents dans les différentes localités couvrant l’ensemble du pays.

Dans un discours plein de civilité caractérisant la situation réelle quotidienne des usagers qui interpelle la conscience collective, le secrétaire général n’a rien laissé aux oubliettes pour dénoncer les tares qui constituent d’entraves avec proportion alarmante interpellant les décideurs et usagers de la route. D’autres formations concerneront les agents de sécurité et d’autres usagers de la route sur le nouveau code de la route et les règles de la circulation routière. Le thème retenu, a-t-il rappelé, est une invite à la mobilisation de tous les acteurs.  Au nom de Mme le ministre des transports et des infrastructures, il a déclaré ouvertes les activités du lancement de cette 13^ème édition de la journée nationale de la courtoisie sur la route.

En marge du lancement des activités le Directeur Général de l’Anaser s’est entretenu avec la presse. Dans ses interventions en bambara, on note qu’une cinquantaine des gares routières ont été touchées par les activités de sensibilisation et de plaidoyer à l’endroit des chauffeurs et conducteurs routiers l’an passé, surtout en faveur de la moralisation des comportements. Le directeur général de l’Anaser reconnait le travail de titan abattu par la protection civile, mais aussi autour du contrôle routier et contrôle inopiné sur les routes après la formation pour s’enquérir si la connaissance acquise se pratique sur la route, en rappelant également que la formation se déroulait en même temps sur l’ensemble du territoire.

A D