« Fin de la transition » et appel au retour immédiat à l’ordre constitutionnel :Le parti DCA s’insurge contre « les nostalgiques de la démocratie de façade »
Le parti Demain C’est Aujourd’hui (DCA), fidèle soutien des autorités de la transition, et conformément à sa devise « Ensemble pour un Mali restauré ! », dans un communiqué, en date du mercredi 27 mars 2024, signé de son président, l’honorable Souleymane Dembélé, s’insurge contre les « nostalgiques de la démocratie de façade » qui s’est avérée un échec au Mali. Ces derniers, tambour battant, ne cessent de rappeler la fin de la prolongation de la transition et d’appeler au retour immédiat à l’ordre constitutionnel.
En effet, le Parti Demain C’est Aujourd’hui dit prendre acte des multiples déclarations de certains partis politiques, circulant sur les réseaux sociaux et autres médias, concernant la fin de la transition. Ces formations politiques expriment diverses positions allant de l’appel à un retour immédiat à l’ordre constitutionnel à celui en faveur d’une transition civile.
« Face à ces prises de position variées, le parti DCA y voit une attitude inavouée de la part de ces partis politiques, qui semblent nostalgiques d’un système politique ayant atteint ses limites, mais focalisés sur le partage de gâteau, une pratique érigée en véritable mode de gouvernance sous les régimes dits démocratiques depuis 1992 », dénonce le parti DCA.
Et de poursuivre, « Pour le parti DCA, les priorités urgentes du moment doivent être la pacification totale du Mali, les réformes institutionnelles et l’adoption d’une vision de gouvernance publique visant à protéger le Mali et ses citoyens contre tout risque de coup d’État institutionnel ou politique. Et pour cause, l’exercice démocratique, acquis au prix d’ultime sacrifice, a été la boussole de la gouvernance au cours des trente dernières années. Malheureusement, cette gouvernance démocratique, calquée sur le modèle européen, s’est révélée être un échec pour le Mali ».
Voilà pourquoi des questionnements au parti DCA : « La pratique consistant à organiser des élections pour donner l’apparence de démocratie aux yeux de l’Occident, au détriment des défis existentiels et de développement, mérite-t-elle vraiment de compromettre notre lutte pour la souveraineté, saluée par la majorité des Africains, aussi bien sur le continent qu’au-delà ? Est-il judicieux de tourner le dos aux futuristes et ambitieux projets de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour revenir à la case départ au moment où le monde entier fonde son légitime espoir sur le leadership malien ? ».
Non répond-il, « Pour le Parti Demain C’est Aujourd’hui, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la plupart de ces formations politiques qui s’agitent pour le retour à l’ordre constitutionnel, surtout en cette période critique, caractérisée par la recrudescence des attaques terroristes, se prêtent aux jeux troubles de certaines Chancelleries dans leur funeste projet de déstabilisation de la transition ».
Par conséquent, souligne le communiqué, « Le parti DCA, tout en gardant un œil vigilant sur ces agissements qualifiables de haute trahison, demeure optimiste quant à la possibilité d’un meilleur avenir pensé et construit par tous les fils et toutes les filles du Mali sans distinction de camps politiques car convaincu que la construction de la Nation malienne repose sur la contribution de chacun et de tous ».
En tout état de cause, « le parti DCA réitère son soutien à la transition et appelle les Maliens à l’union sacrée autour de nos autorités, résolument engagées dans la restauration de la souveraineté et de l’intégrité nationale et l’ouverture d’un dialogue inter-malien franc et constructif sur la paix et la réconciliation, gage de développement socioéconomique du pays ».
Sékou CAMARA
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