La jeunesse, les femmes et les enfants : Soucis virtuels des politiques
Partout dans le monde, la jeunesse, les femmes et les enfants sont au centre des discours politiques. La main sur le cœur, Présidents, leaders d’opinions, organisations de la société civile, jurent tous d’œuvrer à l’épanouissement de la femme, de l’enfant et de la jeunesse. Et pour convaincre d’avantages les concernés, les termes d’espérance ne manquent pas. Fer de lance, avenir de demain pour les uns. Forces vives, mère de l’humanité…Pour les autres. Grosso modo, tout est dit pour montrer l’importance de la nécessité d’œuvrer à l’épanouissement de ces couches représentant plus de la moitié de la population mondiale. Aujourd’hui, vu le sort réservé à la femme, à l’enfant et à la jeunesse, il serait légitime de se demander si ces soucis affichés en permanence par les hommes politiques n’est pas une vue de l’esprit ou une stratégie d’exploitation à des fins électoraliste au pire.
Malgré les beaux discours et les multiples déclarations de bonnes intensions envers de la femme, enfants et jeunesse, ils sont victimes innocentes des guerres, du chômage, de la précarité et de l’exclusion. Pour autant, ils sont au centre des préoccupations dans les discours. Parmi les malheurs qui sont le lot quotidien de ce groupe, il y’a la vague de clandestin, le viol, les guerres. A en juger par l’ampleur des conséquences de ces phénomènes, l’observateur averti peut faire de 2016, l’année noire des femmes, des enfants et de la jeunesse. Pour preuve, cette frange de jeunes qui rejoignent les djihadistes pour mener une guerre qui n’est pas la leur. Elle y va juste pour échapper à cette société qui ne leur accorde de place que dans les discours selon l’analyse des spécialistes. La jeunesse, pendant l’année 2016 a payée le plus lourd tribut à la difficulté économique et à la guerre.
La jeunesse Africaine, quant à elle, a choisi une mort de certaine dans la méditerranée. Au Sud Soudan, en Syrie, en Iraq, au Pakistan, en Inde… les femmes, les enfants et la jeunesse font les frais des dissensions politico-ethnico- religieux savamment entretenus par les politiques, ces mêmes politiques qui ne manquent jamais une occasion pour signifier qu’ils sont leur préoccupation majeure. La gestion du flux des migrants par l’Europe et le silence absolu des Africains face à ce drame humain est tout simplement écœurante parce qu’elle contraste d’avec les discours à la mode.
En Afrique, la situation des femmes, enfants et jeunesses est des plus dramatiques malgré les discours louangeurs et les déclarations de bonnes intensions. Le départ massif des jeunes du continent vers d’autres cieux dans des conditions dramatiques. La discrétion de nos hommes politiques sur ce phénomène est –elle la preuve de leur engagement pour la cause de la jeunesse ?
Au Mali, la femme, l’enfant et la jeunesse occupe une grande place dans les discours du président IBK, mais là aussi, les réalisations majeures sont rarissimes. Création du ministère de la jeunesse et de la formation citoyenne, le vote de la loi parité homme /femme au sein des formations politiques sur les listes électorales, la loi interdisant l’excision, la gratuité de la césarienne, la promesse de la création de deux cents milles emplois. Sommes toutes des avancées, mais qui sont largement en deçà des attentes du groupe cible.
L’adéquation formation/emploi, la mise en place d’un fond de garantie pour faciliter le financement des projets, la création de structures étatiques dynamiques pour assister et encadrer les couches défavorisées et enfin un vrai programme d’insertion et de réinsertion seraient tout bénéfice pour l’épanouissement de la femme, de l’enfant et de la jeunesse.
Aujourd’hui, la majorité des victimes de conflits sont les femmes, les enfants et la jeunesse. Ils sont les plus exposés à la précarité. Partant de ce fait, il est légitime de poser la question sur la sincérité des discours politiques en leur faveur. Les femmes, les enfants et la jeunesse sont-ils véritablement le souci des politiques comme ils l’affirment dans les discours ? Par ailleurs, il serait intéressant de savoir la place réservée à l’homme dans les agendas politiques. Il n’est presque plus mentionné dans aucun discours ! Ignore-ton qu’en améliorant considérablement les conditions de vie de l’homme qu’on rendrait bien de service à tout le monde ?
La rédaction
Source: La Relance
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