Des jeunes talibés en situation difficile :Comme source pourvoyeuse qui grossit les rangs des terroristes
Les enfants en situation difficile n’ont pas les moyens pour subvenir à leurs besoins et leur choix se résume sur l’option de quémander. Une grande partie des fruits de cette mendicité est versée aux maîtres coraniques. Une exploitation ignoble des enfants !
« Mon Dieu, pourquoi je suis venu au Monde ? » « Pourquoi ne suis-je pas semblable aux enfants de mon âge ? » « Suis-je venu au Monde pour être juste à leur service ? » Voilà une panoplie de questionnements que les gens essayent d’imaginer dans l’esprit des petits mendiants sans soutien à l’exception si et si seulement de celui des paisibles passagers des différents axes à travers la ville de Bamako. Il s’agit bien des petits mendiants que nous rencontrons parfois dans les rues de Bamako et bien comme dans les capitales régionales de notre pays. Eh bien, on les rencontre aussi aux abords des artères, grosse boite de tomate à la main. Habits sales, chevelures indésirables et des dents jaunes qui n’ont visiblement connu l’usage des brosses.
Ils sont généralement sans chaussures et le tout sous un soleil accablant et souvent même piquant. Très sincèrement ce sont des enfants en situation difficile. Pourtant encore, ils sont tenus de marcher sans cesse pour avoir leur gain journalier. La journée est fixée à un objectif bien déterminé pour apporter les rançons au maitre assis sous l’ombre quelque part dans l’attente des fruits du labeur de ses disciples.
A priori la condition d’hygiène n’est guère un souci majeur pour le maitre. Ce dernier n’a aucun gêne de voir ces enfants dans cet état. Malgré leurs efforts, ces petits garçons crèvent de faim. Ils sont obligés de se squatter les petits restaurants des quartiers fréquentés. Ils espèrent sur un geste d’une personne de bonne volonté pour mettre quelque chose à la bouche.
Un spectacle pitoyable.
Une pratique contraire à la réalité africaine. En Afrique, on fait des enfants dans l’esprit d’assurer la postérité et de prendre la relève. Les politiques vont plus loin en criant haut et fort que l’enfant est un trésor qui est capable d’assurer l’avenir de toute une nation. Ce que disent les uns et les autres est profond et souvent exact comme la science. Cette situation est de nature à renforcer la mendicité qui est une mauvaise vertu d’une société qui aspire à un développement durable. Aujourd’hui, selon nos investigations, la mendicité des talibés a laissé place à la criminalité plus poussée dans notre pays. Aux dires d’un responsable d’un ONG de protection des droits des enfants, de nombreux talibés sont abandonnés par leurs maitres au profit du banditisme et continue aujourd’hui à rester dans leur état de nuire les paisibles citoyens. « Ils n’ont pas de pitié ni de moindre sentiment de s’abstenir au vol des biens d’autrui. Par conséquent, ils sont devenus des voleurs de métier et continuent de menacer la quiétude à travers la ville de Bamako ».
Selon nos enquêtes, les opérations de vols dans plusieurs cas en ville de Bamako et ses environs sont commises par certains jeunes talibés ayant signé l’abandon de leur maitre pour la délinquance juvénile.
Aux dires d’une source judiciaire crédible, ce sont ces même élèves coraniques vivant dans les conditions pénibles ont beaucoup rejoint les rangs des terroristes dans ces derniers semestres. La solution à ce phénomène est multiple. Donc il appartient aux parents et les maitres des talibés de revoir leurs comportements afin de conjuguer des efforts pour endiguer ce fléau qui continue d’anéantir la qualité de l’éducation de notre pays. En outre, l’Etat malien ne doit nullement rester sans action face à ce problème d’ordre général. Il doit envisager une politique nationale pour lutter contre la mendicité digne d’une époque dans notre pays.
Sayon Sangaré
Source:La RELANCE
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