L’opposition dans la rue : Et après ?
Après avoir volubilement annoncé la marche qu’ils ont tenue ce samedi 1 ier Octobre 2016 à Bamako, les opposants maliens semblent avoir atteint la limite de leur attitude consistant à faire prévaloir ironiquement, tout, sauf du réel.
Le Mali étant un Etat de droit, la première des choses qu’il faut c’est de reconnaitre le caractère responsable de nos actuelles autorités qui n’ont fait montre d’aucune entrave pour que l’opposition tienne sa marche.
Revanche sur elle-même, l’opposition qui n’a pu mobiliser que quelques milliers de personnes après avoir déboursé plus de 250 millions de nos francs, a dû se contenter de ce qu’elle a obtenu comme foule. Ce, après que des organisations de la société civile comme l’AEEM et le CNJ, aient très vite dénoncé cette tentative de manipulation qu’elles ont subies.
Il faut le dire, la situation dans laquelle le pays se trouve nécessite beaucoup plus de cohésion et d’esprit de patriotisme. Mais, à observer ce qui s’est passé samedi, on est en mesure de conclure que cette opposition nourrit des ambitions démesurées.
En tout cas rien de ce qui a été cité comme motif pour cette marche qui n’a été qu’une montagne accouchant d’une souris, ne tient débout.
L’autre côté obscure qu’il faut évoquer en est que l’opposition était bel et bien reçue il y a quelques semaines à Koulouba par le Président de la République. A cette occasion, son Chef de file s’était réjoui d’avoir été écouté. Il était une chance pour lui de proposer des solutions s’il en disposait pour le Mali. Hélas ! Mais, donc, pourquoi reviennent-ils quelques jours après pour se prendre pour des oubliés ?
Mieux, où étaient ces opposants avant que la nouvelle loi électorale qu’ils sabotent tant ne soit votée au parlement ? Certainement qu’à travers cette marche qui a failli tourner au fiasco, l’opposition ne tenait qu’à marquer sa petite existence.
Qu’elle le veuille ou non, ce n’est pas en marchant que l’opposition amènera la majorité des Maliens à oublier le passé des hommes qui l’animent. A mon humble avis, l’opposition doit encore revoir sa copie et serrer la main tendue du Président qui a promis la tenue des concertations nationales en 2017.
Mamadi Cissé, enseignant à la retraite
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