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Successivement les Maliens, dans leur majorité, semblent connaître la limite d’esprit et de résistance de leurs dirigeants face aux événements. En d’autres termes, ils agissent dans le langage des citoyens comme n’ayant aucune responsabilité. Après le premier ministre, Boubou Cissé, qui s’est fait le boucan médiatique auréolée des déboires à l’endroit des enseignants grévistes, c’est le président de la république, Ibrahim  Boubacar Kéita, d’attiser la ferveur de la France et de ses partisans par son propos s’il en fallait la peine de prononcer. A deux reprises, le chef de l’Etat traite des indignes ses compatriotes qui réclament le départ des troupes étrangères.

Des propos au relent des responsables carrant et complexé dont le Mali n’a nullement besoin. Le Rubicon a été franchi par eux-mêmes qui doivent être de modèle pour rassembler les Maliens. Quand on est dirigeant, on doit plusieurs fois remuer sa langue avant de prononcer des  papotages. Car ceux qui sortent de la bouche peuvent fâcher, faucher. Un adage nous enseigne que la parole ne vieillit pas. Que demain ou après demain, les gens peuvent nous rafraichir la mémoire avec de tels propos. Et il y a une vie après le pouvoir !

Lorsqu’on est responsable, il y a de propos que l’on se réserve de prononcer. A bon entendeur, salut !

A D

Source:Le FORUM