Les ambitions politiques d’OUSMANE CHERIF HAIDARA : Le Prêcheur qui perturbe le sommeil d’IBK
La question n’est évidemment plus de savoir s’il se portera candidat à la présidentielle dans son pays ou s’il donnera un consigne de vote. Mais plutôt quand ? Et c’est ce doute qui perturbe aujourd’hui le sommeil du potentiel candidat à sa propre succession, à savoir IBK, lequel a justement tenté de le dissuader par rapport 2018 par le biais d’un de ses pairs de la sous-région. Mais pour autant…
Il est, à l’heure actuelle, l’un des personnages les plus en vue au Mali et au sein de la diaspora, drainant dans son sillage des millions de fidèles et sympathisants, dévoués et soumis. Donc, une masse électorale certaine.
Aussi, il est riche comme Crésus et ses affaires vont prospérant. Tenez : il possède une banque-Ançar, un hôpital ultra-moderne Ançar, des écoles- Ançar, des agences de voyages- Ançar, une chaîne de télévision- Ançar et désormais son propre jet privé- Ançar. Et l’on parle d’une probable acquisition d’hélico dans les mois à venir.
Influent, il l’est puisque sollicité dans son pays et ailleurs comme médiateur dans les crises. Celles au Mali n’ont pas échappé à ses bons offices. Il est en effet l’un des médiateurs non-officiels mais incontournable du conflit communautaire au Nord du pays opposant Imghads et Ifoghas. Les deux parties se sont montrées favorables à sa médiation. Elles ont même accepté des pourparlers chez lui à domicile à la veille de la fête de Tabaski.
Officiellement, il n’a pas de coloration politique, mais on le dit proche de Soumaïla Cissé, chef de file de l’Opposition. Il s’est cependant abstenu de donner une consigne de vote lors de la présidentielle de 2013. Mieux, il a invité les siens à voter pour le candidat de leur choix. Respectueux donc des règles démocratiques !
C’est surtout son influence grandissante qui inquièterait le président IBK, probable candidat à sa propre succession. De sources bien introduites, ce dernier a en effet, invité son homologue Konté de la Guinée Conakry, à le dissuader de prendre position et éventuellement à se porter lui-même candidat aux prochaines élections présidentielles. Courant 2015 en effet, il s’est rendu en Guinée où il a discrètement rencontré le président Konté, loin des micros et caméras. A-t-il accédé à la sollicitation ? Il faudra peut-être attendre 2018 pour le savoir.
En attendant, dans son entourage immédiat, l’on n’écarte point la perspective de sa candidature à défaut d’une consigne de vote clair à ses millions de fidèles et sympathisants. De quoi, en tout cas, inquiété tout potentiel candidat.
B.S. Diarra
Source: La Sentinelle
Comments (0)