Algérie : Ali Benflis hué et chassé par des riverains
«Dégage !», « Vous avez mangé le pays, bande de voleurs !»… Le candidat Ali Benflis est hué et chassé par des riverains à la sortie d’un restaurant d’Alger. Alors que l’autorité indépendante d’organisation des élections a validé 5 candidatures d’anciens proches d’Abdelaziz Bouteflika, les algériens ne décolèrent pas. Le pouvoir algérien souhaite, coute que coute, organiser une élection présidentielle le 12 décembre prochain. Mais à moins de deux semaines du scrutin, le Hirak, le mouvement de contestation dénommé « Hirak » dans la capitale et plusieurs provinces du pays, ne veut toujours pas en entendre parler le clan déchu. Il rejette cette élection organisée par un « système » qu’il rejette en bloc. Un rejet d’autant plus massif que les cinq candidats sont tous liés à l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, selon les manifestants. Les manifestants du Hirak ne veulent toujours pas. Hors de question de participer à un scrutin organisé par un système qu’ils rejettent de la cave au grenier, déclarent-ils sur les pancartes tenues en main des manifestants.
Le premier rassemblement de masse en février 2019, on se rappelle, visait à dissuader le président sortant Abdelaziz Bouteflika de se présenter à un cinquième mandat. Bouteflika “empêché” un mois plus tard sur demande de l’armée, depuis lors le mouvement ne s’est plus arrêté. Plusieurs annulations devant la pression de la rue en avril et de juillet. L’armée est cette fois persuadée que le scrutin du 12 décembre se tiendra et devrait marquer la fin de la contestation.
Mais il suffit de regarder la liste des cinq candidats retenus pour comprendre que les choses ne seront pas si simples. Le 12 décembre, ils seront donc cinq. Tous ont été, à un moment de leur parcours, liés de près ou de loin au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika, liés au système aujourd’hui rejeté. Et le Hirak s’est chargé de le leur rappeler au cours de la campagne électorale.
Source: Le FORUM
Comments (0)