Demande de libération de Bakary Togola:Les syndicats du monde rural montrent leur muscle !
C’était à la faveur d’un point de presse que les syndicats du monde rural ont déclaré la prise d’une initiative pour contraindre la justice à libérer sans délai leur patron et leur collègue de travail Bakary Togola, président de l’APCAM et de la confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC). C’était ce vendredi 20 Septembre 2019 au siège de ladite confédération en présence de tous les responsables des syndicats évoluant dans le monde rural du Mali. Ce point de presse était animé par le camarade Méné Diallo, président du G.S.C.V.M, M.
Le président de GSCVMM a, dans son intervention, remercié et félicité tous les militants des différents syndicats du monde rural de notre pays avant de les exhorter à une union pour défendre ensemble l’intérêt de ce secteur qui est le socle, voire l’ossature de tout développement durable. Pour lui, tous les 4 syndicats du secteur du coton ont sifflé cette fois-ci dans la même direction pour réclamer la libération de Bakary Togola, président de l’APCAM. Il a énuméré nommément ces syndicats qui sont prêts à croiser le fer avec la justice pour demander avec toute leur énergie la liberté de l’enfant de Niamana. Ces groupements syndicaux, dit-il, sont entre autres : le syndicat des cotonniers et vivriers du Mali (SYCOV), le syndicat pour la valorisation des cultures cotonnières et vivrières du Mali (SYVAC), le syndicat des producteurs agricoles de la zone Ouest Mali-Ouest (SYPAMO) et enfin le syndicat des exploitants agricoles de Kita (SEAK). Le conférencier de dire que des rencontres se multiplient au sein de ces syndicats suite à l’arrestation de leur frère et compagnon de travail Bakary Togola pour envisager les voies et moyens de sa libération dans les prochains jours. Notre agenda de travail le plus prioritaire est bien la libération de Bakary Togola, a-t-il déclaré avant de dire qu’un ultimatum sera lancé dans les 72 heures au gouvernement pour envisager les perspectives de libération du président de l’APCAM et ses codétenus dans une affaire de détournement.
Pour lui, l’arrestation de Bakary Togola n’est pas la bienvenue dans cette période de fortes pluies au moment où les questions relevant de ses fonctions s’imposent pour améliorer la qualité de la récolte de la campagne agricole en cours. Cette arrestation peut porter préjudice à la qualité de récolte en terme de rentabilité vis-à-vis de la balance agricole de la culture cotonnière par exemple, a-t-il expliqué avant de rassurer ses militants que tous les moyens seront utilisés pour exiger la libération de Bakary Togola. Selon lui, c’est bien grâce à Bakary Togola que le monde rural a été une source de revenu et a connu cette belle image beaucoup appréciée par le grand public aujourd’hui. Il ne devait pas mériter ce sort qu’on l’attribue aujourd’hui, a-t-il reconnu. Si le lundi soir prochain (l’ultimatum a expiré le 23 septembre), Bakary Togola n’est libéré, ce qui va se passer se passera, a averti le président dudit groupement. Concluant son intervention, il a remercié et encouragé le collectif des syndicats du secteur de la culture du coton à persévérer ensemble pour obtenir la libération de Bakary Togola et ses codétenus.
Selon nos sources crédibles introduites dans ces syndicats, des manifestations sont prévues partout à l’intérieur du Mali dans les prochains jours pour exiger la libération du patron du monde rural de notre pays. A en croire la même source le président de l’APCAM serait victime d’une machination politique au sein de la mouvance présidentielle qui prétend de lui trahir pour retirer et réserver son fauteuil au profit d’un proche de la famille présidentielle malgré tout son effort consenti dans la réélection du président de la république Ibrahim Boubacar Kéita. Aux dires d’une source judiciaire si rien n’est fait par les partisans syndicalistes le dossier « Bakary Togola » se prête à un ton politique pour contredire les vraies raisons de ce contentieux. L’arrestation de Bakary Togola n’est pas synonyme à l’ouverture d’une chasse aux présumés auteurs de malversation dans notre pays du moment où d’autres sujets plus intéressants pourraient même faire du tabac pour la justice malienne que ceci, nous a confié la même source. Pour notre source, seules les couches faibles vont faire les frais dans cette histoire de lutte contre la corruption. Notre interlocuteur de reconnaitre que dans un pays où les populations majoritaires vivent de la corruption a certainement du pain sur la planche pour ne pas être oiseau de mauvais augure.
La rédaction
Source: Le FORUM
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