Cérémonie de la mise en route des boursiers d’excellence en France: Le ministre Famanta rappelle aux jeunes leur devoir de revenir servir le Mali
La salle de conférences au rez-de chaussée du bâtiment N°5 abritant le département en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a servi de cadre pour la cérémonie consacrée à la mise en route des boursiers d’excellence pour la France. L’événement tenu ce lundi, 23 septembre dernier, était présidé par les deux ministres, Prof Mahamadou Famanta (ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique) et son homologue Dr Temoré Tioulenta, (ministre de l’Education Nationale).
Étaient présents l’ambassadeur de France au Mali, des membres de leurs cabinets et des lauréats boursiers d’excellence 2019, au nombre de 15 bacheliers.
En débutant son intervention, le professeur Mahamadou Famanta a cultivé la rigueur aux nouveaux bacheliers (lauréats des bourses d’excellence) tout au long du parcours de leur vie. Car, a-t-il souligné, la présente cérémonie en est l’illustration qu’il ne fallait pas venir en retard et il espère que les nouveaux universitaires pérenniseront la ponctualité dans leurs futures écoles qu’ils fréquenteront. Le ministre Famanta sera succédé par le Directeur Général de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Cissé qui a, aussi, rappelé les critères ayant valu la sélection des lauréats. Ils étaient 180 candidats à postuler pour la bourse d’excellence mise à disposition du Mali par la France à travers le programme de coopération de bourse d’étude, selon lui.
A l’en croire l’excellence commence par la moyenne 14, en général la mention bien qu’il faut obtenir au baccalauréat comme moyenne d’admission. Ils étaient plus de 320 candidats à avoir obtenu la mention à la suite de sélection suivant bien les critères. 140 ont été éliminés. Et sur 180 candidats qui ont compéti, 77 se sont distingués avec 14 comme moyenne étant la moyenne d’admissibilité à l’issue des deux phases (orale et écrite) présidées par un comité de jury composé d’enseignants chevronnés. Parmi eux 15 ont été sélectionnés pour les 15 bourses disponibles repartis comme le suivant : 10 boursiers du gouvernement malien et 5 pour la France.
La liste a été rappelée par lui-même dans la salle, qui a procédé à la lecture individuelle de chaque boursier. Et chacun des boursiers dont 9 filles ont répondu présent et présenté la moyenne obtenue, puis déclarer la filière qu’il ambitionne poursuivre ses études en France. Leur moyenne varie entre 14 à 17 et leur âge de 16 à 17 ans. Ils sont tous des filières scientifiques terminales ayant sanctionné les études secondaires générales.
Le porte-parole des boursiers, Manamba dite Cisé Traoré, a encouragé l’initiative instaurée par l’ancien Président Alpha Oumar Konaré en 2000, et qui s’est imposée au regard de la performance académique et pérennisée au fil des années «C’est en nous, qu’on verra l’image du Mali, que nous allons toujours préserver et nous promettons de revenir au bercail pour servir le Mali, une fois les études terminées », a-t-elle indiqué en citant des exemples de cas qui travaillent partout notamment dans l’enseignement supérieur et dans les différents secteurs qui font leur preuve tel comme Sama money, Trainis et Teliman. Elle a aussi remercié les enseignants dont ils ont bénéficié leur encadrement.
Quant à l’ambassadeur de la France au Mali, Joël Meyer, il s’est félicité de la poursuite de ce programme de bourses qui a formé nombreux de cadres maliens lesquels servent dans les hautes administrations du Mali. Il conseille aux boursiers l’auto discipline au cours de leur séjour dans le pays d’accueil, gage de meilleure formation académique. « Ce programme a contribué à tisser des liens forts entre nos deux pays, le Mali et la France. Il s’agit de l’émergence des formations de très haut niveau. C’est le Mali qui identifie les filières dans lesquelles, il veut former chaque année notamment dans les filières scientifiques et économiques et nombre des boursiers d’excellence ont crée leurs entreprises mais aussi ils occupent des hautes fonctions au Mali », a-t-il souligné.
Il a salué l’engagement de part et d’autre au Mali et en France le personnel d’encadrement et la famille de chacun des boursiers d’excellence, en souhaitant l’amélioration de l’efficacité du programme de formation et d’impulser la dynamique nécessaire.
Témoré Tioulenta, ancien boursier d’étude en France et non moins ministre de l’éducation nationale est revenu au bercail le lendemain de sa soutenance, selon lui et sa propre fille est parmi les boursiers d’excellence. « Chaque boursier représente en lui tous les étudiants maliens en France », a-t-il souligné à leur adresse. Il est revenu sur la rigueur tant prônée par son homologue de l’enseignement supérieur.
«Si vous êtes excellents, vous êtes issus des familles excellentes », a déclaré le ministre Tioulenta en appelant les jeunes étudiants de préserver l’image du Mali durant leur séjour.
Le professeur Mahamadou Famanta, a raconté une anecdote qui retrace son parcours dont l’objectif qu’il n’y a plus rien que d’avoir la bourse d’étude de son Etat et venir lui servir en tant que cadre. Car dit-il, personne ne fera le Mali à notre place.
Il a remercié les 15 lauréats de boursiers d’excellence, ce programme initié par Alpha Oumar Konaré dont 280 ont bénéficié à la date d’aujourd’hui. « Mais malheureusement le pays connait un taux très faible de retour qui s’articule autour de 40% n’est pas à hauteur de souhait », a-t-il déploré. Il dit espérer que ce contingent ne va pas grossir le rang de ceux qui ont décidé de ne pas revenir.
Il a salué outre le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita au prix d’énormes sacrifices consentis par le gouvernement en vue de sauver l’année scolaire académique dont nous assistons au couronnement. Il s’est réjoui de la parité plus respectée parmi les boursiers avec 9 filles sur 15 lauréats. En comptant sur eux de s’adapter au nouveau environnement en France, il a mis l’accent sur le non retour exposera les éventuels cas au remboursement des frais consentis dans la formation par l’Etat, une disposition en vigueur mais non appliquée. Une séance de photo de famille des boursiers avec les ministres et les autres participants a mis fin à la cérémonie.
Abdoulaye DIARRA
Source: Le FORUM
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