Warning: Constant WP_CRON_LOCK_TIMEOUT already defined in /htdocs/wp-config.php on line 92
Prix Aga Khan de Musique: Oumou Sangaré et Ballaké Sissoko sont lauréats de l’édition 2019 - Malikibaru.com
Posted By admin Posted On

Prix Aga Khan de Musique: Oumou Sangaré et Ballaké Sissoko sont lauréats de l’édition 2019

Les Maliens Oumou Sangaré et Ballaké Sissoko récompensés au Prix Aga Khan de Musique Lisbonne, Portugal, le 21 mars 2019 dans la catégorie « Contributions remarquables et durables en faveur de la musique ». Son Altesse l’Aga Khan leur a remis leur prix lors d’une cérémonie qui s’est tenu à Lisbonne, le 31 mars dernier. Qui sont les deux lauréats ?

Oumou Sangaré : la diva du Wassoulou

Elle est une célèbre chanteuse et parolière malienne, bien connue sous le nom « d’oiseau chantant du Wassoulou ». Elle est née en 1968 de parents originaires du Wassoulou, une région culturelle située au sud du fleuve Niger qui traverse les frontières du Mali et de la Guinée.

Elle a quitté l’école dès son enfance afin d’aider sa mère à élever sa famille en chantant dans la rue. Elle a enregistré son premier album Moussolou (Femmes), qui s’est écoulé à plus de 200 000 exemplaires en Afrique, en 1990 avec le célèbre arrangeur malien Amadou Ba Guindo. Depuis, elle a sorti sept autres albums solos et s’est produite sur des scènes prestigieuses à travers le monde, dont l’Opéra de Melbourne, La Monnaie et l’Oslo World Music Festival.

Oumou Sangaré a remporté de nombreuses récompenses et distinctions musicales, dont le Prix international CIM UNESCO de la musique en 2001. Sa musique s’inspire des danses traditionnelles du Wassoulou. Elle est par ailleurs considérée comme ambassadrice culturelle de la région de Bougouni. Ses paroles traitent de la défense des droits des femmes et critiquent les enjeux sociaux tels que l’inégalité entre les sexes, le mariage forcé des enfants et la polygamie.

Ballaké Sissoko

Il est un joueur de kora et compositeur malien considéré comme l’un des musiciens les plus influents de sa génération. Fils du djéli (griot) de renom Djelimady Sissoko, il a commencé à apprendre la kora à un âge relativement jeune dans l’école de son père et a hérité de sa place dans l’Ensemble Instrumental National du Mali à 14 ans après son décès. Il a continué à développer ses compétences en jouant avec le guitariste virtuose Bouba Sacko. Il est ultérieurement devenu le premier joueur de kora local à maîtriser les styles musicaux typiques de la guitare occidentale tout en conservant les structures rythmiques traditionnelles ouest-africaines nécessaires à la danse. Il s’est fait connaître sur la scène internationale en solo et en duo aux côtés de musiciens de renom tels que le « bluesman » américain Taj Mahal et son compatriote malien Toumani Diabaté, grand joueur de kora.

Sur son premier album, Ballaké: Kora music from Mali, il a invité sa femme et de nombreux jeunes virtuoses d’Afrique de l’Ouest. Ballaké Sissoko est le fondateur du trio Mandé Tabolo et un membre du trio 3MA, avec qui il a sorti l’album Anarouz, l’album numéro un des charts européens en musique du monde en 2018.

Du 29 au 31 mars, les Prix Aga Khan de Musique ont rassemblé à la Fondation Calouste Gulbenkian une myriade de grands talents musicaux du monde musulman. Créés par Son Altesse l’Aga Khan, les AKMA récompensent la créativité, l’engagement et les initiatives tenant de l’exceptionnel en matière de musique dans les sociétés du monde entier parmi lesquelles les musulmans ont une présence significative. Les lauréats se partagent une dotation de 500 000 dollars et accèdent à des possibilités de développement de leurs carrières. Cela se traduit notamment par des commandes pour la création de nouvelles œuvres, des contrats d’enregistrement accompagnés d’une gestion artistique, un soutien à des initiatives d’enseignement pilotes et des services de consultation technique ou de conservation pour des projets d’archivage, de préservation et de diffusion de la musique. Deux concerts ont ouvert et clôturé le week-end de festival. Dans la soirée du vendredi 29 mars, l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian, dirigé par le maestro Pedro Neves, a interprété  de nouvelles œuvres composées par de grands musiciens tadjiks, syriens et afghans de l’Initiative Aga Khan pour la musique (AKMI).

Ces œuvres animées, arrangées pour orchestre par le célèbre compositeur ouzbek Dmitri Yanov-Yanovsky, mettent en vedette des interprètes virtuoses du rubab afghan, du dutar tadjik, du doyre ouzbek et des kanoun et duclar du Moyen-Orient. Dans la soirée du dimanche 31 mars 2019, les lauréats des Prix Aga Khan de Musique 2019 se sont produits lors de courtes prestations à l’occasion d’un concert qui a précédé la remise des prix.

Le grand jury des Prix a sélectionné le lauréat de la catégorie «Interprétation » parmi les 14 finalistes après leurs prestations devant le public et le jury le samedi 30 mars. Les Prix de Musique émanent du travail de l’Initiative Aga Khan pour la musique (AKMI), un programme interrégional d’enseignement musical et artistique qui organise des représentations et des activités de sensibilisation, de tutorat et de production artistique dans le monde entier.

Mise en place en 2000 afin de soutenir les musiciens et les enseignants de musique talentueux qui œuvrent pour préserver, transmettre et développer leur patrimoine musical sous des formes contemporaines, l’AKMI a commencé à travailler en Asie centrale, puis a élargi ses activités de développement culturel pour inclure des communautés artistiques et des publics au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie du Sud. L’initiative favorise la revitalisation du patrimoine culturel, à la fois comme source de revenus pour les musiciens, et comme moyen de renforcer le pluralisme dans les pays où il est confronté à des contraintes sociales, politiques et économiques. Parmi ses projets, on compte la publication d’un manuel scolaire complet appelé The Music of Central Asia (La Musique d’Asie centrale, Indiana University Press, 2016), une anthologie CD-DVD en 10 volumes appelée Music of Central Asia (Musique d’Asie centrale), coproduite avec Smithsonian Folkways Recordings, un programme international de spectacles et de sensibilisation qui favorise les collaborations musicales « Est-Est » et « Est-Ouest », ainsi qu’un réseau d’écoles et de centres de musique qui élaborent des programmes d’études et des matériels pédagogiques novateurs en matière de musique.

Abdoulaye Diarra

Source:Le FORUM

Comments (0)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *