Warning: Constant WP_CRON_LOCK_TIMEOUT already defined in /htdocs/wp-config.php on line 92
Démission du premier ministre SBM : Le plus dur est à venir ! - Malikibaru.com
Posted By admin Posted On

Démission du premier ministre SBM : Le plus dur est à venir !

A quelques heures de l’ouverture d’une session parlementaire pour débattre d’une motion de censure visant son gouvernement, le PM a jeté l’éponge en présentant sa démission à son employeur. Pris entre  les tenailles  de la colère sociale et de la fronde politique, SBM n’aura résisté que  7 mois dans le navire du second mandat d’IBK.

Il faut signaler que le retour du désormais ancien PM en 2018  comme chef de gouvernement  n’a pas été du goût de nombreuses personnes dont deux des principaux leaders religieux du pays. La contestation des  conditions d’organisation et la tenue  des élections de 2018 précédées par son absence aux cotés de Moussa Mara à Kidal jugé comme un refus déguisé par une partie de l’opinion nationale a cristallisé une colère sociale qui a finalement eu raison de lui. Officiellement, SBM a évité la motion de censure déposé par des députés de la majorité et de l’opposition qui aurait été pour lui le sommet de l’humiliation tant sur le plan politique que social.

Dans l’histoire de la jeune démocratie malienne, on retiendra  qu’aucun PM  n’a cristallisé autant de colère et de désaveux aux doubles plans politique et social, mais au-delà de la satisfaction que peuvent éprouver ses adversaires, l’état du pays demeure une préoccupation majeure d’autant plus qu’il laisse un pays divisé  à la recherche de réponses adéquates aux nombreux défis qui l’assaillent.

Considéré à tort ou à raison par ses adversaires comme l’obstacle majeur à la résolution des  grèves interminables et de la crise sécuritaire, le départ de SBM ne peut être qu’une étape, un petit pas  vers l’amélioration de la gestion  des différentes crises dont celle de l’éducation et des conflits ‘’ intercommunautaires ‘’qui secouent le centre du pays.

Le plus dur  est donc à venir ! Cette démission  offre ni plus ni moins  au président de la république qu’une nouvelle occasion, après celle ratée de son adresse à la nation, de se réconcilier avec l’ensemble du peuple aux fins  d’obtenir l’adhésion d’une large majorité des Maliens à ses projets et programmes, d’une part et d’être rigoureux  dans le choix de l’équipe gouvernementale qui aura la charge de l’exécution de son programme. La colère sociale et la fronde politique dont l’ancien PM a fait l’objet ne visait pas selon ses adversaires, l’homme mais plutôt une gestion insatisfaisante et la frustration née des promesses creuses et des prises de positions aux allures de défiances. Le blocage des salaires des enseignants grévistes, la menace de réquisition de magistrats pendant la grève de ce corps, l’accusation à peine voilée de complicité des habitants d’une région avec les agresseurs, l’usage de la division … sont entre autres des méthodes qui sans aucun doute, ont largement contribués à raviver la tension entre  l’ancien PM et une partie de l’opinion nationale. Il revient donc au président  de tirer les leçons des évènements de ces derniers temps pour opérer le meilleur choix possible mais aussi de changer l’ordre de ces priorités conformément aux préoccupations de la population. Depuis sa prise de fonction, le  président IBK répète inlassablement qu’il est à l’écoute des Maliens, maintenant il s’agira pour lui d’entendre les Maliens. Pour ce faire les propos tenus par les différents intervenants lors de la rencontre de présentation de l’avant-projet de la révision constitutionnelle. Le retour de la paix est au cœur des préoccupations mais ce ne serait certainement pas au prix d’une révision constitutionnelle conduite au pas de charge  dans un climat tendu à tout rompre.

La rédaction

Source:Le FORUM

Comments (0)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *