Nomination d’un cadre issu du rang :Enfin l’éclairci au contrôle financier ?
Le ministre Boubou Cissé a fini par se rendre à l’évidence en nommant un cadre issu du rang à la direction nationale du contrôle financier, en remplacement de l’inexistant Sékou Diani, recasé désormais à la DGMP (Direction Générale des Marchés publics). Un vrai gâchis car le passage à vide de Diani au contrôle financier a été très préjudiciable à ce service stratégique du département des finances.
L’étape Diani a été une vraie calamité pour ce service phare en pleine réforme structurelle et institutionnelle. Même si l’intéressé refuse tout commentaire pour son passage. Il préfère laisser le soin à sa hiérarchie d’en apprécier les résultats de son passage à la tête de cette structure où on lui reproche d’avoir mis à plat ce service en absence des résultats positifs. Cependant il nous oriente vers le chargé de communication du ministère de l’économie et des finances, qui selon lui, peut nous répondre. Ce dernier est censé de tout commentaire sur une structure relevant du département, dit Sékou Diani. Mais en oubliant peut être que la gestion d’un poste de responsabilité est personnellement imputable à celui ou celle qui l’occupe.
De toute évidence, sa nouvelle promotion n’est pas anodine qui se résume à sa complicité avec le ministre Boubou Cissé en dehors de toute compétence et leadership requis à occuper le poste à la DGMP. Pendant son temps d’exercice, Diani n’a posé aucun acte pertinent, et pour tout « arranger », Boubou lui a imposé un de ses parents comme adjoint. Peut-on encore parler de rigueur avec le célèbre ministre Boubou Cissé ?
En tout cas, une chose est sûre, si c’était dans des conditions normales et régulières, le protégé du patron de l’hôtel des finances avait moins de chance de l’emporter face aux autres prétendants.
Les cadres honnêtes et compétents qui n’ont pas de parents très haut placés peuvent-ils à une promotion ?
Il est établi maintenant que ni le mérite encore moins les états de service si éloquents qu’ils soient, ne sont plus des critères déterminants pour prétendre à des promotions au Ministère de l’Economie et des Finances. Sauf que le jeune ministre de l’économie et des finances n’était pas connu sur ce terrain. Cet ancien cadre de la Banque mondiale donne raison à tous ceux qui souhaitaient une promotion interne au contrôle financier à la suite du départ Alhassane Ag Hamed Moussa promu ministre.
Les turpitudes ont atteint leur summum avec l’abrogation en ce qui concerne la relève du délégué auprès de la présidence sur fonds de pression. Selon nos sources, l’arrêté en question était vidé de sa substance et une jurisprudence ouvrait dès lors la voie à toute sorte de contestation. On ne peut pas gérer un service central en cataloguant et en classant les agents en pro ou anti partisans supposés d’un quelconque ancien responsable dudit service.
Boubou doit comprendre que l’action de l’Etat s’exerce dans le seul but de rendre service aux usagers en toute impartialité, de donner crédit à l’action publique en toute indépendance vis-à-vis du politique et de la religion mais aussi en dehors de toute appartenance ethnique ou régionaliste. Malheureusement la médiocrité et l’amateurisme empêchent nos dirigeants de respecter les critères objectifs et normatifs pour le choix des hauts responsables de l’administration.
La nomination d’un nouveau directeur issu des rangs à l’interne est salutaire, mais n’absout pas Boubou et certains directeurs (dont nous tairons les noms pour l’instant) ses conseillers de l’ombre. Ceux-ci doivent comprendre que leurs faits et gestes à l’endroit du contrôle financier seront minutieusement scrutés avant toute réaction de notre part.
A priori le nouveau directeur du contrôle financier a tout le soutien de ses collègues, mais il se doit de déminer rapidement le terrain à travers une vigoureuse reprise en main, mais aussi de réinstaller un leadership qui fait cruellement défaut au contrôle financier afin de remettre les agents au travail, tout en faisant comprendre à ceux-ci que tout devra se mériter dorénavant et sortir le service de la nébuleuse et opaque chasse aux postes .
A l’état actuel des choses, il est important que les plus hautes autorités comprennent que le pays a besoin de tous ses fils. Ceux qui gouvernent doivent comprendre aussi qu’ils ne sont pas indispensables. Ce pays a existé avant eux et existera après eux.
Les acteurs passent mais l’Etat reste.
(A suivre)
La rédaction
Source:Le FORUM
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