Procès pour diffamation contre la presse: Les 9 sages optent-ils pour la diversion ?
Résolu à laver leur honneur, les 9 sages de la cour constitutionnelle du Mali ont intenté un procès contre le directeur du journal « Le pays ». Après la première audience destinée à fixer la caution, le fond du dossier a été débattu le jeudi 13 décembre 2018 et rendez-vous a été pris pour le 27 de ce mois pour le verdict.
Au nombre des incohérences et vices de formes soulevées par la défense du directeur du journal « le pays » l’opinion s’interroge sur la motivation des 9 sages. Tout compte fait, ce procès se situe entre diversion et brouillage pour tourner la page des millions de nos francs qu’ils auraient été indument encaissés dans la foulée des élections présidentielles du 29 Avril dernier. La lecture du dossier par l’avocat de la défense renforce la thèse de la diversion. Pour lui, ce procès n’avait pas lieu d’être par faute de plaignant clairement identifié. Comment des juristes rompus à la tâche peuvent-ils introduire une plainte en « oubliant l’identité du plaignant » ? La qualité de membre de la cour constitutionnelle offre- t-elle des privilèges dans la formulation des plaintes?
Si cette lecture faisait foi, la justice malienne se trouve donc devant un défi de plus. Accusée à tort ou à raison de corrompu, elle a enfin une opportunité de soigner son image auprès de l’opinion publique en disant le droit, et rien que le droit à défaut de faire éclater la vérité des Neuf cents millions au grand jour.
Bouba Sankaré
Source:FORUM
Comments (0)