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Dans une décision prise ce mercredi 14 novembre 2018, la Haute Autorité de la communication (HAC) guinéenne a décide d’annuler l’accréditation de Mouctar Bah correspondant historique de la radio France Internationale (RFI).

Cette décision intervient suite d’une plainte du ministère de la défense nationale après un reportage accusant des bérets rouges de l’armée guinéenne dans le meurtre de deux jeunes proches de l’opposition à Wanidara dans la commune de Ratoma en banlieue de Conakry. La HAC qui adresse une mise en demeure à Radio France Internationale demande un droit de réponse pour le plaignant pour dit-elle, rétablir les faits. Plus loin, l’institution de régulation des médias en Guinée précise que la nouvelle demande d’accréditation en faveur de Mouctar Bah ne sera examinée qu’en fin février 2019. Au cours d’une rencontre avec les médias ce mardi 13 novembre, Martine Condé présidente de la HAC a fait savoir quand Mouctar Bah parle on sent le haineux. Cependant RFI dément qu’avec plusieurs tentatives répétées par son correspondant, Mouctar Bah de joindre les autorités pour leur version n’ont eu aucune suite et déplore la mise en demeure par la Haute Autorité de communication que son antenne a toujours été ouverte à tous en Guinée, exige de la rétablir à nouveau car le journaliste n’avait fait que son travail, selon les témoignages racontés dans la nuit du lundi dernier. C’est ainsi avec ce nouveau coup porté sur la liberté de la presse, la Guinée perpétue son image déjà détériorée et rallonge la liste de plusieurs pays africains qui n’ont pas de bonne réputation en matière d’accès libre aux informations par les journalistes.

Moctar Fofana

Source: FORUM