Implantation des panneaux d’interdictions à Samé : L’Association des jeunes pour le développement de Samé et l’Anaser se donnent la main
L’Association des jeunes pour le développement de Samé et l’Anaser se donnent la main pour implanter des panneaux d’interdictions dans le quartier. Une initiative citoyenne de la jeunesse soutenue par l’Anaser ne manquera pas de sauver des vies humaines.
Une cérémonie a été organisée le 1er novembre dernier à cet effet. Elle a enregistré la présence du conseiller technique au ministère des transports, Ousmane Maiga, le Directeur général de l’Anaser, Mamadou Sidiki Konaté, le représentant de la police, le Maire délégué et les notables du quartier. L’exécution de l’hymne national a donné le ton des activités de cette cérémonie. Elle a été suivie par des prestations musicales. Le jeune artiste communément appelé « capitaine chacha » sur la scène sensibilise à travers ses chansons les usagers. Il a appelé les uns et les autres à rouler prudemment avant de les inviter au respect du code de la route, au port de casques et bien d’autres. Dans sa chanson, Saran ba Kouyaté, l’artiste invité pour les prestations folkloriques et habitant du quartier a adressé un message fort à chaque autorité qui devrait tirer son compte. Il s’agit de l’Anaser, le représentant du ministre et le maire où elle interpelle une action vigoureuse face aux accidents qui demeurent l’une des préoccupations si chères aux populations.
Le représentant des notables a affirmé que l’Anaser respecte la tradition par sa présence au quotidien à Samé. Pour lui, c’est le lieu de saluer la disponibilité constante du Directeur général de l’Anaser, toujours à l’écoute et au service des populations de Samé. Lorsqu’un accident se produit le passage pour les habitants du quartier et d’ailleurs très fréquent devient quasiment impossible de rentrer à Samé, a-t-il souligné. Il regrette que l’endroit proposé par les populations comme une alternative ait été confisqué au profit de constructions des maisons. Il a salué le ministre des transports à travers l’Anaser avec la synergie d’action comme moyen pouvant permettre de réduire considérablement des accidents.
Le Maire délégué, Alou Diabaté non moins représentant du maire de la commune III a déclaré que l’autorisation de ces constructions est loin d’être l’œuvre de l’équipe communale actuelle. « Depuis notre arrivée à la tête des affaires au niveau communal nous n’avons délivré aucun document administratif relatif aux constructions dont le représentant des notables fait allusion », a précisé l’élu.
En implantant les panneaux d’interdictions de stationnement, le maire délégué affirme que le ministre des transports répond à un vœu si cher aux populations du quartier à cause de la position très stratégique de cette route dont le prolongement de la route internationale, RN3. « Elle constitue la jonction du corridor Bamako-Dakar. Etant de ce fait cette route est l’une des plus fréquentées par des gros porteurs. C’est ainsi que cette pratique n’est pas sans conséquence notamment les accidents dont les populations riveraines sont les principales victimes, en particulier Samé, Niomrambougou et Badialan III », a détaillé l’élu. Il a cité l’absence de panneaux de signalisation sur cette route. Une absence qui donnait lieu à une interpellation constante du maire. Au nom de l’équipe communale, il a remercié tous les acteurs intervenants du secteur depuis le ministère. Il n’a pas caché sa joie de voir la réalisation de cette initiative.
Le conseil communal contribuera davantage à libérer les usagers de cette route afin de minimiser les désagréments. Il a profité de cette cérémonie pour soumettre au ministre des transports la doléance de reconstruction de cette route ou à défaut son adaptation aux normes requises pour permettre de soulager les populations riveraines.
L’engagement personnel du ministre, selon le maire, nous fait espérer. Car le développement passe sans nul doute par le développement de la route, a-t-il rappelé.
Dianko Soukho, présidente des femmes du quartier « c’est un grand jour où la femme s’exprime librement », a t déclaré. Elle a rendu un hommage particulier au commandant de la compagnie circulation routière, le commissaire principal Abdoulaye Coulibaly pour sa disponibilité à œuvrer envue de réduire considérablement les accidents mais aussi surtout à faire respecter les heures indiquées pour le passage des gros camions à Samé et le colonel Nema Sagara pour leur engagement en faveur du développement de ce quartier qu’elle aime tant. « Nous n’interdisons pas de conduire les gros camions, mais encore nous donner plus de moyens d’éviter les accidents », a-t-elle souhaité. Elle est revenue sur l‘une des doléances du représentant des notables. Samé a besoin d’aide des autorités, ajoute-t elle avant de soumettre au représentant du ministre des transports la reconstruction d’un petit pont reliant les deux parties du quartier.
Le président de l’association des jeunes pour le développement de Samé, Makan Traoré, s’est réjoui de l’implantation des panneaux d’interdiction sur cet axe Samé-Kati considéré comme le couloir de la mort.
Selon lui, depuis nombreux d’année les populations riveraines de Samé sont victimes sur ce tronçon grâce aux gros porteurs. Il a énuméré certaines activités qu’ils ont menées avec l’Anaser en remontant à l’implantation des panneaux sur ce même tronçon en 2009 et la formation en secourisme en 2015. « En effet, nous avons démarché les autorités afin qu’une alternative soit trouvé concernant l’arrêt des camions sur l’axe Samé et kati, mais malheureusement nous avions épuisé toutes les voies de recours. Cependant l’alternative comme l’implantation des panneaux de signalisation demeure comme moyen permettant de réduire considérablement les accidents, soucieuses du bien être des populations et de tous les passagers l’Anaser a répondu favorablement à travers notre partenariat qui dure depuis bien d’années. Le taux d’accident est considérable à Samé », a souligné Makan Traoré.
Il a salué l’effort du commandant de la CCR, Abdoulaye Coulibaly pour son engagement strict à faire respecter les heures indiquées de l’arrêt des gros porteurs par son personnel. Il a demandé d’observer une minute de silence en la mémoire de ceux qui ont perdu la vie sur ce tronçon. Il a ensuite rappelé les autorités à travers leurs représentants l’empressement de l’achèvement de la route depuis Kolokani reliant le 3ème pont en passant par Kati, Safo et Dialakorodji pour l’impatience des populations de Samé comme autre moyen pour une alternative aux accidents. Après l’implantation de ces panneaux, il demande aux populations et aux autorités un suivi adéquat en permettant de préserver les vies humaines.
Le représentant du ministre des transports, Ousmane Maiga a remercié la jeunesse et les populations de Samé pour l’initiative qui permettra de sauver des vies humaines. Il a justifié l’apport de son département dans ce processus. Selon lui, le ministre Soumana Mory Coulibaly, depuis sa prise de fonction a inscrit la sécurité routière dans le cadre du renforcement de la politique des transports. « Le tronçon Samé et kati est un axe majeur d’approvisionnement des produits de première nécessité. A ce titre, les ports de Dakar et de Nouakchott sont beaucoup prisés par des gros porteurs constituent 68% de l’importation et l’exportation au Mali et de plus en plus le nombre d’accidents de la circulation routière s’accroit mais entrave à la circulation. Mais avec ces panneaux, les conducteurs étrangers qui traversent notre pays leur servent aussi de guide. Ainsi pour résoudre cette équation, le ministre des transports Soumana Mory Coulibaly a mis à la disposition des populations de Samé, des jeunes en particulier ces panneaux qui permettent d’interdire le stationnement anarchique des camions sur cette faussée déjà très étroite », a-t-il expliqué le conseiller technique.
Le coup d’envoi symbolique de l’implantation de ces panneaux a été donné en symbiose par le DG de l’Anaser Mamadou Sidiki Konaté.
Selon lui, l’implantation de ces panneaux arrive suite au constat de stationnement anarchique des gros porteurs. « Le quartier se situe sur une pente, et ce qui favorise sa fragilité face aux dégâts provoqués par les camions en surcharge. Les défaillances techniques qui s’ensuivent ce climat d’insécurité conduisent à des accidents suite auxquels il ya d’énormes victimes. C’est ainsi que les jeunes de Samé en collaboration avec la police et l’Anaser collaborent bien avant l’arrivée de ces panneaux. Ils viendront renforcer la sécurité routière en empêchant les véhicules de s’arrêter à ces endroits où sont implantés des panneaux d’interdictions. Cela s’inscrit dans le cadre de l’orientation du ministre des transports et de ses instructions en matière de la sécurité routière pour protéger les usagers et les populations riveraines. Ces panneaux d’interdictions spécifiques sont une dizaine désormais implantés sur le tronçon Samé et kati. Une chose est d’implanter ces panneaux, une autre chose est de les protéger ». Voilà quelques mots la déclaration faite par le Directeur général de l’Anaser.
A l’en croire, cette jeunesse constitue l’axe d’information des autorités policières, il lance un appel à toutes les populations de Samé de veiller strictement à la préservation de ces panneaux.
A D
Source: FORUM
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