Démission au sein de l’armée : L’hémorragie continue !
Après la démission du général Sinko, le colonel Boubacar Diallo, directeur du génie militaire est le troisième militaire de haut rang à jeter l’éponge.
Si la mauvaise gouvernance a été mise en avant par le premier démissionnaire, les deux autres se justifieraient par l’injustice dans la nomination aux grades supérieurs dans l’armée. Règlement de compte ou méconnaissance des paramètres de nomination par les responsables politiques du pays ? La répétition des nominations entrainant des frustrations à cause du non-respect des règles en la matière suscitent des interrogations sur la motivation et le dessein des responsables au moment où l’armée a besoin de cohésion et d’entente pour faire face aux ennemis de la nation.
Veut-on substituer l’esprit partisan à la règle en matière de nomination au sein de la grande muette ? Au-delà de la frustration que cela engendre, les récentes nominations risquent d’impacter négativement sur la discipline et le respect dû à la hiérarchie, car dans la mémoire collective, la promotion au sein de l’armée est sous-tendue par le respect strict des règles du mérite.
La réaction de l’ancien secrétaire du ministère de la défense du mandat écoulé et celle du colonel Boubacar Diallo, tous deux démissionnaires à la suite de nomination en violation des règles consacrées sonne comme une alerte aux autorités.
Il revient donc au tout nouveau ministre de la défense de veiller au respect des règles de l’armée et d’en informer sainement qui de droit afin que cessent les pratiques frustrantes à défaut de rectifier le tir. Il s’agit aujourd’hui, pour compléter les efforts fournis en matière d’équipements militaires, de réarmer le moral de nos hommes. Cela passe certes, par l’amélioration des conditions de vie, mais aussi et surtout le respect des règles et dispositions régissant l’armée.
Bouba Sankaré
Source: FORUM
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