L’élection présidentielle au Mali : Soumaila Cissé, candidat malheureux du 2ème tour, un opprobre politique ?
L’élection du Président de la République s’est déroulée dans un climat jugé apaisé par la frange majorité des maliens et les observateurs nationaux et internationaux. Les résultats sortis des urnes donnent la victoire à Ibrahim Boubacar Kéïta qui succède à lui-même à la tête du Mali. Son challenger Soumaïla Cissé n’arrive nullement à digérer sa défaite et refuse de reconnaître Ibrahim Boubacar Kéita comme le président de la République. Ce qui pousse enfin nombreux observateurs de la scène politique à qualifier l’élu de Niafunké d’un opprobre politique.
Le candidat de l’URD, Soumaila Cissé, finaliste malheureux pour la troisième fois à l’élection présidentielle dans l’histoire du Mali. En 2002, candidat du parti au pouvoir, il a été battu par le général Amadou Toumani Touré. Sa deuxième tentative en 2013 fut un échec contre IBK. Reconnaissant sa défaite, il a joué la carte de la maturité politique en se rendant chez son grand frère pour lui féliciter. A l’époque, la victoire du candidat de « Mali d’abord » ne souffrait d’aucune ambiguïté. Sauf cette fois ci, lui-même devrait s’interroger. En se succédant lui-même et organisateur de l’élection présidentielle, il pourrait difficilement être étrillé.
Faute de combler les attentes de ses électeurs, le président IBK a vite perdu sa popularité auprès des Maliens si besoin en était de rappeler. A deux ans des élections présidentielles de 2018, IBK n’était plus envié des maliens se plaignaient de la cherté de la vie, de l’insécurité au centre et au grand nord de notre pays et de la cohabitation de sa famille au pouvoir.
Cette situation avait suscité un grand désespoir chez nombreux maliens. A cette alternative, Soumaila Cissé croyait en ses chances d’accéder à la magistrature suprême.
Mais le chemin sera parsemé d’embuche, malgré l’option choisie par le candidat de l’URD et les membres démissionnaires du parti présidentiel dont le point de chute était bien l’URD croyant que cette année le vent soufflera en direction de Soumaila Cissé, avant d’incliner finaliste malheureux devant le président déclaré réélu en 2018.
Nombreux sont les militants du RPM avaient perdu l’espoir en IBK de briguer un second mandat. Selon nos investigations, l’ancien directeur général de la police Niamé Kéita, Paul Ismaël Boro ancien directeur du centre international de conférence de Bamako (CICB) pour ne citer que ceux-ci continuent d’appuyer le candidat de l’URD dans ses initiatives de contestation des résultats des élections présidentielles validées par les sages de la Cour constitutionnelle.
La récidive des acteurs de l’opposition dans les manifestations de contestation des résultats des élections présidentielles de 2018 est beaucoup critiquée par les maliens et mêmes certains dans leurs propres camps et n’hésitent pas de les qualifier des opposants politiques maliens comme des apatrides qui se ridiculisent sur la scène politique. Donc de même, le candidat de l’URD est taxé d’être un opprobre politique par beaucoup d’observateurs du champ politique de notre pays.
Sayon Sangaré
Source: La Relance
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