Malikibaru.com

Le président IBK a été investi dans ses fonctions par la cour constitutionnelle. C’était le mardi 4 septembre 2018 au palais de la culture. Cette cérémonie d’investiture  met ainsi  un terme à un processus électoral chargé de frustrations et d’émotions même si son challenger  maintient son rejet des résultats du scrutin. IBK se succède à lui-même, maintenant place aux réalités !

Comme le premier mandat, les Maliens  entament ce second mandat avec  des préoccupations majeures qui n’ont pu trouver solutions. A travers  médias et grins, propositions et recommandations sont indirectement adressés au nouveau président  qui ne manquera pas de trouver un champ politique en ébullition. C’est donc dire que la tâche s’annonce ardue et compliquée car le Mali est un pays à priorité  depuis l’éclatement de la crise multiforme. La lutte contre l’insécurité, la mise en œuvre des accords de paix  et de la réconciliation  occuperont certainement une place de choix dans le programme du nouveau  président. A ceux-ci il faut ajouter  la gestion de la grogne sociale caractérisée par la récurrence des grèves, qui passent de temporaire à illimité, causant des drames au quotidien et l’emploi des jeunes.

Le second mandat  du président IBK doit naturellement s’inscrire dans la dynamique d’un nouveau départ et d’une nouvelle approche des défis qui assaillent le pays pour atténuer l’effet du premier quinquennat qui aura marqué les esprits à cause  de l’insuffisance des progrès sur les chantiers prioritaires.

Les réalisations du programme d’urgence ont été salutaires à bien des égards, cependant, à l’entame du nouveau mandat, la sécurité , la justice sociale, l’éducation et le pouvoir d’achat sont les préoccupations essentielles qui sont mises en avant par la population d’une façon générale. Certes, beaucoup de choses ont été faites, mais le pays est encore loin des aspirations. Le président IBK doit rallumer la flamme de l’espoir car aujourd’hui l’angoisse se lit sur beaucoup de visage. Cependant qu’il se félicite de progrès au cours de son premier mandat, cette autosatisfaction du bilan si ce n’est lui qui le constate le bout du tunnel reste encore loin. A bien des égards dans son discours, ses mots ont un air déjà entendu. En 2013 avec le programme ” le Mali d’abord “.

A bon entendeur, salut !

 Bouba Sankaré

Source: Le FORUM