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Malade, victime d’un AVC (Accident vasculaire cérébral), le chanteur rasta communément appelé Jah Issouf est aujourd’hui gravement malade. Selon ceux qui l’ont vu, il est même incapable de parler. L’artiste est dans une situation très critique. Démuni, il est actuellement chez lui à Ngabakôrô Droit.  Il a besoin de la solidarité et de la générosité de tous les Maliens mais en premier lieu les autorités maliennes dont le ministère de la Culture malgré ses moyens. Qui ne se rappelle du tout début de Dja Issouf dans son morceau « Dolo » dans lequel il chante «Ne b’a min, ne tun bè à min don bèè don bèè…» dont la vidéo passait sur l’ORTM et dans lequel il met l’accent sur la dérive de la jeunesse avec son lot de consommation de stupéfiants. Il a produit d’autres chansons comme  « Démocratie » dans lequel il dit que la démocratie gauche à droite n’est que leurre, n’est que mensonge « Mes parents n’ont jamais fait de la politique. Ce n’est pas la politique qui fait l’homme, c’est qui fait la politique… ». Une façon pour lui de dénoncer les politiciens maliens. Il a chanté d’autres morceaux comme « Kafri »,  « Wari » (l’argent) qui a rendu le monde fou où tout est lié à l’argent. « Même pour se moucher, il faut de l’argent. Argent, je ne te pardonnerai jamais. Tu as fait du généreux un méchant, tu as des nobles des griots et des griots des nobles… Argent, tu as détruit le monde, tu as disloqué les familles, les amitiés… Aujourd’hui, tout est argent…», a-t-il fredonné avant d’appeler les jeunes, les femmes à travailler pour se faire de l’argent. Car, à ses dires, c’est l’argent qui donne la renommée, c’est l’argent qui donne le pouvoir. « Quand tu as l’argent, tu as tout dans le monde. Quand tu as l’argent, le monde t’appartient», a-t-il ajouté comme un appel au travail bien fait et à la solidarité. Dans « Mon ami » il met l’accent sur la trahison dans l’amitié.  « Doni-Doni» dans lequel à l’humanité, à la générosité qui plaît à Dieu. Dans « Nènè » il chante le froid glacial de l’Europe qu’il n’arrive pas à supporter et décide de retourner dans son village où il fait bon vivre. Avec son Kamalengonin, il a fait dans les mélomanes dans les années 90 avant de faire de tournées européennes. Aujourd’hui, malade et démuni, il a besoin de la générosité des maliens.

Sanchy Doumbia

Source : LE FORUM