Crise postélectorale au Mali : Les avis des maliens divisés
Dans une enquête réalisée par notre équipe de reportage dans la ville de Bamako sur l’état du climat social après la proclamation des résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle, des avis sont divergents sur une supposée crise postélectorale.
Nombreux sont les citoyens qui n’excluent pas l’hypothèse d’une crise postélectorale suite à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle de 2018.
Issa Coulibaly : enseignant de l’enseignement secondaire général
« A mon avis le Mali n’est pas épargné à une crise postélectorale. Compte tenu déjà des traces dévoilées avec les manifestations incessantes de l’opposition malienne. La crise guète le Mali de nouveau par l’incivisme des deux protagonistes. Le tout monde se réclame pour se faire la justice sans prioriser l’avenir de ce pauvre pays longtemps demeurée dans une crise sécuritaire qui ne dit pas son nom. Sans la volonté de se réunir autour de la table, notre pays n’est pas loin du feu de la discorde populaire ».
Mohamed Lamine Diakité : menuisier en bois
Il n’exclut pas l’hypothèse d’une crise postélectorale «Notre pays, le Mali est beaucoup visé par une crise postélectorale par le fait que le contexte actuel pousse les leaders politiques à prioriser leur gain personnel au détriment de la patrie. Il existe aucun politicien qui met le pays au dessus de son intérêt personnel. Maintenant, c’est une course pour l’intérêt personnel et ses proches. C’est pour cela le clanisme, le favoritisme et le népotisme règnent en maitre absolu dans notre pays. Par la même occasion, les pauvres innocents endossent les conséquences fallacieuses de ces machinations politiques. Ainsi les politiciens font la politique dans l’art de sauvegarder leur propre intérêt en lâchant en chute libre les pauvres militants. Si rien n’est fait notre grand Mali ne sera pas épargné d’une crise postélectorale ».
Oumar Diabaté : sociologue de formation
Il prend en contrepied ces déclarations, met son espoir sur nos ressorts socioculturels comme voie de recours pour sauver notre patrie d’une quelconque crise postélectorale.
Mariam Diané : Une commerçante
Dans le marché de Korofina partage les mêmes points de vue que son prédécesseur. Elle avance : « Notre pays avec l’aide du grand Dieu ne sera pas plongé dans une crise postélectorale. Car le Mali est un pays de dialogue. J’espère que les opposants vont venir à des meilleurs sentiments après une série de manifestations et de contestations. Nous devons entreprendre des démarches allant dans le sens de l’apaisement. Aucun pays ne peut se développer dans une crise multiforme. En tout cas la barre peut être redressée si chacun de nous joue sa partition dans les perspectives d’apaisement de notre patrie. Je prie le Dieu, le tout puissant, miséricordieux et créateur de l’univers de régner un climat de paix dans un Mali un et indivisible.
Amine ! ».
M S
Source : La plume
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